Centre de réhabilitation d'orangs-outangs
Bornéo est le seul endroit au monde, avec l’île de Sumatra en Indonésie, où il reste des orangs-outans – et c’est à Sepilok où se trouve son centre de réhabilitation pour les orangs-outangs le plus important. Ce fut donc une bonne occasion pour nous que d’aller observer ce primate fascinant!! Et honnêtement, je ne pensais jamais être aussi touchée par cette expérience – mais je l’ai vraiment été. Ces animaux sont tout simplement captivants – c’est impossible de les regarder sans se poser mille et une questions sur l’évolution et sur notre similarité avec eux. Tellement de choses dans leur physionomie rappellent de la nôtre – leurs mains, leurs ongles (ils ont des ongles!), leur visage – et, par-dessus tout, c’est leur regard qui est humain. Normal : après tout, ils ont quand même 96,4% de gênes en commun avec nous!! Et en même temps, c’est qu’ils sont tellement caricaturaux : leurs bras sont IMMENSES comparativement à leurs jambes (allant jusqu’à une ouverture de 2,25m! et leurs jambes sont super courtes), leurs pieds ont un pouce et sont environ aussi longs que leurs jambes, leurs doigts sont super longs aussi, leur mâchoire proéminente leur donne un air de dessin animé, et leurs poils roux sont éparses et tout ébouriffés… Bref, ils sont hilarants à regarder!
Ce que le centre de réhabilitation fait en gros, c’est qu’ils viennent en aide aux orangs-outangs devenus orphelins ou qui auraient été blessés (majoritairement en raison de la coupe de la forêt à cause de l’industrie de l’huile de palme), puis les réhabilitent pour peu à peu les relâcher dans la jungle. C’est un processus très long : un orang-outang orphelin peut prendre plus de 5 ans pour être réhabilité! Normal, parce qu’ils doivent carrément leur enseigner ce que la mère leur aurait enseigné, donc toutes les actions qu’un orang-outang ferait en nature, banal comme… grimper! Quelle belle job que de prendre soin de ces animaux…
Et donc en visitant le centre, on ne voit pas les orangs-outangs en rehab, mais ceux qui ont déjà été relâchés dans la nature et qui décident de venir cette journée-là pour le feeding quotidien. Quatre sont venus pour le nôtre, et c’était magique de les voir arriver : une maman avec son petit, un mâle assez jeune, et un grand mâle. Déjà de pouvoir les regarder en action, c’était incroyable : apercevoir leur grand corps se balancer d’une branche à l’autre, voir comment ils s’accrochent même avec leurs pieds, voir une maman enseigner à son petit à faire un nid (ils se font un nid!), c’était super impressionnant.
Mais en plus de ça, on a TROP été chanceuses: à la fin du feeding, une fois que la plupart des gens étaient partis, le grand mâle se dirigea tranquillement vers la plateforme… s’arrêta un moment sur le bord… puis, tout bonnement, il est venu se poser sur la plateforme au milieu des gens qu’il restait, et a juste chillé là pendant 45 minutes!!! Il était littéralement à quelques centimètres de nous – c’était juste fou!!! C’était tellement plus impressionnant de pouvoir l’observer de si près, et pendant aussi longtemps. Il n’avait visiblement aucun problème à se trouver là, au milieu de nous tous : il se décrottait tranquillement les yeux et le nez, nous regardait, se roulait sur le dos, se grattait, se rassoyait sur ses fesses… Pas de stress! Et quel highlight pour nous!!!
Sanctuaire de singes proboscis
Bornéo est l’hôte d’une autre espèce rare, et d’autant plus hilarante que l’orang-outan : le singe proboscis. Celui-ci est sans doute la créature la plus étrange qui soit: pour vous dresser le portrait en gros, le mâle a un gros nez bulbeux et pendant, une bédaine proéminente et une constante érection!!! Cette espèce n’existe qu’à Bornéo, et on en retrouve un sanctuaire à Sepilok également. On s’est donc gâté une petite visite là-bas aussi, où on a pu voir 2 feedings et où on pouvait très bien les voir interagir entre eux.
Ce n’est pas seulement drôle que d’observer cette créature physiquement, mais aussi que d’en apprendre sur son mode de vie. Les singes proboscis vivent dans deux sortes de groupe : il y a le harem, où le mâle alpha (le plus fort et le plus mature sexuellement) vit avec une vingtaine de femelles, et le groupe de bachelors, qui sont tous les autres mâles qui n’aspirent qu’à devenir plus forts à leur tour afin de déloger le mâle alpha et lui voler son harem. Imaginez ça! Le pauvre groupe de gars qui fait juste constamment suivre le harem, et essayer de séduire les femelles dans le dos du mâle alpha pour tenter de voler le show. Et comment est-ce qu’on séduit les femelles lorsqu’on est un singe proboscis? C’est simple : en ayant le plus gros nez! Eh oui, leur long nez pendant est en fait un signe de maturité sexuelle, et leur jeu de séduction consiste en un genre de grognement poussé en étirant leur nez vers l’avant afin de le mettre bien en valeur. C’est donc dire que chez le singe proboscis… size does matter!
Une femelle à gauche et le mâle alpha à droite
Le mâle alpha avec son harem
On a donc eu un super beau séjour à Sepilok, à pouvoir observer ces énergumènes… Il y a aussi un Rainforest Discovery Center, où on peut prendre des marches dans la forêt tropicale. Et même juste d’être à notre hôtel était une belle expérience : Paganakan Dii était un superbe endroit, avec des cabanes en bois style rustique mais modernes – ça ne nous dérange pas de rester dans un dortoir quand c’est beau comme ça!
Notre dortoir à Paganakan Dii... deluxe!
Autres créatures…
- Flying squirrel: je n’ai pas de photo, mais on en a vu 4 au Rainforest Discovery Center!! Googlez-le, c'est comme un écureuil mais avec une membrane qui relie ses pattes avant avec ses pattes arrières, ce qui leur permet de sauter d'arbre en arbre en faisant un vol plané.
- Hornbill: Gros oiseau exotique avec un genre de casque sur la tête...!
- Singe aux fesses doubles
- Mudskipper: moitié amphibien moitié poisson, cette hideuse créature vit dans les mangroves…
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