Vous auriez dû nous voir dans le taxi en revenant de l’aéroport de Bangkok : comme deux petites filles tout excitées de voir une grande ville pour la première fois!!! On ne cessait de s’exclamer : « Wooooow, des AUTOROUTES! Avec des autos qui conduisent dans leur propre voie! » « Woooow, des CENTRES D’ACHATS!! Avec des photos de mode PAS quétaines!! Et des néons qui éclairent les édifices MODERNES! » « Woooow, des filles qui s’habillent en shorts et en robes courtes, et qui sont stylées! » « Woooow, des restos qui servent TOUTES les sortes de bouffe qu’on puisse imaginer! Et des bars qui ferment tard!! » « Wooow, des 7eleven à tous les coins de rues! Wow, wow, wowww! »
C’est tellement drôle, parce que ce sont des choses de la vie de tous les jours qui peuvent paraître tellement banales lorsqu’on est dans le confort de notre ville, mais MON DIEU qu’elles nous manquaient en Birmanie! Et encore une fois, je précise que j’ai adoré la Birmanie, je le recommande à n’importe qui et je le referais n’importe quand – mais après un mois complet avec des ressources si limitées, on se sentait comme des exploratrices revenant du désert qui aboutissaient directement au milieu d’un oasis luxuriant. Parce que, pour ceux qui ne sont jamais allés à Bangkok et qui se l’imaginent encore comme dans le film The Beach (super sale, avec des rats partout, que des petits bouibouis partout dans les rues pour manger, tout le monde qui se promène à vélo), détrompez-vous : c’est une riche mégalopole, avec de grands buildings modernes, beaucoup plus propre que le reste de l’Asie du Sud-Est, et avec une proportion importante de résidents occidentaux. Et donc étrangement, même si cette ville pourrait être dépaysante pour des gens qui n’ont jamais visité l’Asie, tous ces éléments qui nous rappelaient notre confort occidental faisaient qu’on s’y est automatiquement senties à la maison!
Nos 9 jours à Bangkok (eh oui… 9 jours) ont donc consisté en la satisfaction de tous les cravings qu’on avait depuis si longtemps. Pour vous dire à quel point on n’était pas orientées visite mais pas pentoute (de toute façon, on l’avait déjà visitée il y a quatre ans) : notre activité préférée était d’aller passer la journée entière dans un centre d’achats! Ahahah. Mais quels beaux centres d’achats ils ont, à Bangkok!!! (Sérieusement…) Super modernes, qui transpirent la richesse et le style, remplis des plus grandes marques et de restos délicieux… C’était un petit plaisir de juste se promener dedans pour regarder, et se rappeler que ça existait de la mode et de la nourriture raffinée et variée! Dans un de ces centres d’achats, il y avait un supermarché de nourriture internationale, et ooooooh mon dieu que c’était le fun de voir à quel point ils avaient TOUS les produits qui nous avaient manqués! Du vrai bon pain genre baguette ou multigrains (vous ne comprenez pas, c’est impossible trouver du vrai pain en Asie…), des fromages (genre, de toutes les sortes!!! bleu, brie, gouda, cheddar!), des viandes froides (du prosciutto!), des sushis, de bons biscuits (on a dû essayer toutes les marques de biscuits en Birmanie… et ils goûtent tous ultra artificiel, mélangé avec un arrière goût de bacon, c’est insupportable), des produits de pharmacie normaux… Bref, c’était rafraîchissant de constater que tous ces produits pouvaient être accessibles en Asie!
Il y a une tonne d’autres cravings que j’ai pu satisfaire à Bangkok…
- Pouvoir montrer mes jambes et mes épaules (porter des robes, des shorts et des camisoles à tous les jours!! Au diable les pants alibaba haha)
- Boire des jus de fruits frais à tous les jours (ils ont des stands à fruits et à jus de fruits partout à Bangkok… mon préféré reste le classique jus d’oranges, avec leurs oranges grosses comme des clémentines et vertes à l’extérieures, mais oranges foncées à l’intérieur et ultra sucrées… miam!)
- M’assoir dans un resto à déjeuner vegan et déguster un soy latté et un muesli tout en bénéficiant du réseau WiFi (c’est genre 3 cravings en un!)
- Bien évidemment, déguster les classiques de la plus que merveilleuse bouffe thaïe : soupe Tum Yum (leur fameuse soupe épicée aux crevettes, délicieuse), soupe Tom Ka (au lait de coco et au lemongrass… mmm), poulet au curry vert, curry massaman (un curry épais et brun, un peu sucré, aux patates et aux cachous), pad thaï (qui se vend pour un dollar dans la rue, avec choix de différentes nouilles et viandes), poisson frit…
- Pouvoir m’acheter une bonne barre de chocolat ou une bonne crème glacée où je veux et quand je veux, grâce aux 7eleven (dépanneurs) qu’il y a à chaque coin de rue à Bangkok… sérieux, c’est merveilleux!
- Aller prendre un verre!! C’était fou d’être dans une ville qui a un nightlife haha, après avoir été habituées à juste retourner à notre chambre directement après le souper et se coucher tôt. Il y a une panoplie de petits bars trendy avec de l’ambiance à Bangkok… Un soir, on s’est même prises pour des princesses et on s’est payées un verre au Vertigo, qui est un bar super classe sur le toit de l’hôtel Marriott (au 61e étage!) et donc avec une vue superbe sur toute la ville. Trop beau!
- Puis finalement, je me suis gâtée quelques petits soins, question de vraiment me sentir comme une femme à nouveau : un manucure-pédicure à 6$, un massage de pieds à 3$, et une coupe de cheveux à 3$ - parce que même si j’aimais bien avoir les cheveux excessivement longs avec les pointes blondes, il fallait me l’avouer, ils commençaient dangereusement à avoir une texture « foin ».
Bref, Bangkok fut pour nous une petite pause civilisation où on a pu se gâter, et faire ce qu’on avait eu le plus envie de faire depuis des mois!
Le centre d'achats super classe!
Du fromaaaaaageeee
Soupes Tum Yum et Tum Ka!
Buvant mon cocktail au Vertigo
Me faisant faire un massage de pieds
Le quartier général de l’Asie
Tout le monde qui voyage en Asie semble se retrouver à Bangkok à un moment ou un autre. Et donc, un truc particulier se produit lorsqu’on s’y retrouve après avoir voyagé en Asie et après avoir rencontré d’autres backpackers : on a l’impression d’y connaître tout le monde.
Déjà, on avait 3 différents petits groupes d’amis dont on savait qu’ils y seraient en même temps que nous : Geneviève et Bas (Geneviève qu’on avait rejointe à deux reprises déjà en Inde, et qui revenait maintenant d’un voyage au Népal et au Cambodge avec son copain Bas – trop le fun de les voir réunis!), Cédric et Jeremy (qu’on avait rencontrés en Birmanie à Hsipaw), et Dan (une connaissance de Lê-Anh de McGill, qui commençait son stage en tant que prof d’anglais à Bangkok). Quand même drôle déjà que tous ces gens là qu’on connaissait se retrouvent à Bangkok en même temps que nous, et qu’on puisse s’organiser une rencontre. Mais en plus de ça, on a croisés 3 autres différents groupes d’amis à nous, par pur hasard dans la rue!!! Deux Anglais qu’on avait rencontrés à Hampi, un groupe d’Écossaises rencontrées à Jaipur, et deux connaissances à moi de Montréal! C’est trop incroyable de faire des rencontres comme ça, à l’autre bout du monde, par pure coïncidence… On se sentait quasiment plus populaires dans les rues de Bangkok qu’à Montréal, haha.
Geneviève et Lê-Anh
Avec Cédric et Jeremy
Un doux souvenir de l’Inde...
Vous vous souvenez sûrement de mes aventures de Delhi Belly en Inde… Eh bien, même si je semblais bien m’en être guérie, j’en eus des récidives deux mois plus tard, à la fin de la Birmanie : j’avais constamment la nausée (d’où ma profonde aversion pour la bouffe birmane vers la fin), je pouvais à peine manger et toutes les odeurs fortes (très répandues en Birmanie) me donnaient mal au cœur. Pour Lê-Anh, ça avait carrément été on and off depuis l’Inde (bon… je vous en épargne les détails). C’était drôle en plus, parce qu’à chaque fois sans exception, lorsque l’une se sentait mieux, c’était l’autre qui se commençait à se sentir malade. Des fois, dans une même soirée, on se passait le mal de cœur de même à quelques reprises! (C’est bien, il y en avait toujours une pour prendre soin de l’autre – ou une pour handicaper l’autre, dépendamment du point de vue.) Bref, dès notre premier matin à Bangkok, on a vite fait de se diriger à la clinique de maladies tropicales, où ils nous dirent – oh grande surprise – qu’on avait le même parasite. Et après mûre réflexion, on a réalisé que Lê-Anh avait été malade pour la première fois en Inde après avoir mangé une salade dont les légumes avaient sûrement été lavés avec l’eau du robinet, et que moi j’avais été malade pour la première fois en Inde aussi, après avoir mangé des tranches de melon d’eau d’un kiosque dans la rue qui avaient sûrement été arrosées de l’eau du robinet. Conclusion, n'entrez en contact sous aucun prétexte avec l'eau indienne, c'est la pire... Oh, India!!! Même après des mois, on continue à avoir des séquelles de toi! Heureusement, on s’est débarrassées de ce parasite tenace après 10 jours sur les antibiotiques… Fiou! enfin finies, les nausées!
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