Thursday, June 30, 2011

Plus sur Mabul...


Mabul est un endroit étrange. C’est une île d’une part absolument paradisiaque, avec du sable blanc, de l’eau turquoise et de beaux resorts – mais il y a toute une partie qui est habitée par la population locale visiblement très pauvre, où sont entassées des centaines de longhouses tombant en ruine, et où la rive déborde de piles de déchets. L’image fait mal au cœur : de voir du verre cassé, des sacs de chips, des bouteilles de plastiques et nombre d’autres déchets se faisant emporter par les vagues, dans une région dont la vie sous-marine est si exceptionnelle et à la fois si fragile.



C’est tellement triste de constater qu’un endroit comme ça, un réel trésor de la planète terre, puisse être aussi négligé... La question est toutefois tellement complexe : Où est le problème? À qui la faute? Ces gens ne savent probablement même pas que ce qu’ils font est nuisible pour l’environnement – ou s’ils le savent, ils n’ont probablement pas l’infrastructure nécessaire pour ne pas nuire à l’environnement. Alors, le gouvernement? Oui, mais ils ont sûrement des choses plus urgentes à faire que d’instaurer un système de recyclage à Mabul island – sans mentionner que pour que celui-ci fonctionne, il faudrait d’abord que ça passe par la sensibilisation et l’éducation des habitants… Compliqué.

En plus, la pollution n’est pas la seule menace à laquelle l’archipel de Semporna – et ses merveilles naturelles – font face : un grave problème de surpêche a réduit les quantités de poissons de façon dramatique, en particulier des requins. Apparemment que dans la région, il y a 90% moins de requins qu'avant!!! Et c’est vrai pour d’autres espèces aussi – Sipadan est encore impressionnante, mais on dit qu’avant, on pouvait y nager pendant 10 minutes en ligne droite et encore se trouver dans la même école de barracudas. Maintenant, il y en a encore plusieurs centaines, et c’est superbe – mais ça n’a rien à voir avec avant.

Bref, après avoir passé une semaine sur Mabul et m’être attachée à l’endroit, je ne pouvais m’empêcher d’être alarmée par cette situation. Heureusement, certains agissent pour tenter de faire face au problème. Scuba Junkie (je prends encore cet exemple parce que c’est celui que je connais, mais je suis sûre qu’il y en a d’autres!), par exemple, est entre autres impliqué dans la question de la surpêche. Avec d’autres partenaires, ils font de la pression au gouvernement pour que celui-ci instaure des quotas (parce qu’il n’existe évidemment aucune réglementation à ce sujet pour l’instant, même dans cette région qui est reconnue internationalement pour la richesse de sa faune aquatique… incroyable). Alors voilà… c’est tout pour ma petite minute de sensibilisation!


Le rêve de mononcle Chang

Sur une note complètement différente - notre expérience sur Mabul island a certainement été enrichie par la découverte d’Uncle Chang.

À notre arrivée sur l’île, on restait dans un vrai trou (Arung Hayat, n’allez jamais là!) : notre minuscule toilette n’avait même pas de lavabo, c’était sale et humide, je voyais carrément l’océan à travers les craques de notre plancher, et, comble de tout, coquerelles géantes et rats nous rendaient visite tous les soirs! Bon, à la limite, ça aurait pu être tolérable, si ça ne nous coûtait vraiment pas cher – mais c’était 26$ par nuit par personne, ce qui équivaut au prix des options les moins chères sur l’île de Mabul. C’est sûr qu’il faut payer le prix d’être à proximité de sites de plongée renommés mondialement, mais là, on avait beau se dire qu’on était à Mabul island, on ne pouvait s’empêcher d’être dégoutées!! (Dire qu’on payait littéralement 5 fois moins à Delhi pour avoir une suite avec écran plasma, sofa et lit king…!)

Une chance qu’on est parties explorer l’île à la recherche de quelque chose d’autre – c’est là qu’on a découvert notre petit coin de paradis, chez Uncle Chang. Et je dis ça avec un sourire en coin, parce qu’il y a tout de même plusieurs défauts à cette place – c’est loin d’être luxueux ou même professionnel. Mais, juste pour leur magnifique sundeck, ça en valait la peine! Étant sous forme de longhouse aussi (donc maisons sur l’eau), une immense plateforme donnant sur la mer y est aménagée, où les repas sont servis et d’où on peut admirer la vue à couper le souffle sur le coucher de soleil. C’était vraiment superbe!

Coucher de soleil de notre deck

Moi qui vous écris à partir du deck!


Et l’autre partie excitante de rester chez Uncle Chang, c’est les samedis soirs. Chaque semaine sans exception, samedi est un soir de festivités : tout le staff se met à jouer de la musique et à chanter, pendant que mononcle Chang s’occupe de distribuer des bouteilles de rhum gratuites aux tables (surtout aux jeunes filles, étrangement!). Mais c’est qu’il faut comprendre le personnage aussi… pour vous donner une idée, le logo de chez Uncle Chang consiste en le visage de celui-ci, entouré du slogan « The dream of Uncle Chang’s come true ». Et le samedi où j’étais là (apparemment ça arrive souvent), entouré de tous ses employés qui portaient le t-shirt avec son visage imprimé dessus, Uncle Chang prit le micro pour nous raconter son autobiographie pendant une quinzaine de minutes, après quoi il s’auto-dédia un trophée!!! (Sa biographie relatait entre autres le fait qu’il avait donné de l’argent aux pauvres, ce qui je crois, est la raison de son touchant slogan…) Ce qu’il est humble, ce Chang… Se moquant un peu de lui, on a commencé à remarquer ses comportements douteux – et chaque fois qu’on le voyait distribuer du rhum à des filles (incluant nous), on s’est mis à dire : « It’s all part of the dream! » hahaha...

Uncle Chang les bras levés entouré de ses employés!...

1 comment:

  1. As usual, a fantastic post - keep going! I’m saying thanks from the thousands who enjoy your blog and don’t say anything!

    Appliances recycling
    The best natural wonder

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