Thursday, March 31, 2011

Les vaches en Inde

Il y a des choses qui deviennent rapidement normales lorsqu’on voyage en Inde, mais qui seraient complètement impensables dans notre société. Les vaches en sont l’exemple parfait : étant un animal sacré en Inde, elles sont absolument PARTOUT – dans les villes, au milieu de la rue, sur la plage – et sont intouchables. C’est comme si les gens leur devaient un certain respect, et donc ne leur feraient jamais aucun mal ; plus que ça, elles font partie de la vie quotidienne, et les humains doivent s’adapter à leur présence. Donc quand on marche dans les rues achalandées d’une grande ville, c’est quelque chose de commun (de plus que commun : ça nous entoure peu importe où on va) que de marcher aux côtés de quelques immenses taureaux, ou que de voir une vache couchée au milieu de la rue en plein traffic. C’est tout simplement normal, et les gens font avec : les autos passent autour de la vache sans la klaxonner, les piétons se tassent du chemin pour laisser passer les taureaux.

Ce qui est drôle, c’est de voir l’attitude ultra passive – à la limite, léthargique - des vaches ici. On mettrait une vache canadienne au milieu d’une rue indienne, avec ses centaines de motos, de rickshaws et de klaxons retentissants, et ça serait la folie furieuse : j’imagine la scène de taureau en furie, mode rodéo, qui détruirait tout sur son passage. Mais la vache indienne, au milieu de cette folie, est aussi relax qu’un vacancier en Floride en train de siroter une pina colada : elle marche à 2 km/h, s’arrête après quelques pas, et s’allonge paisiblement au milieu de la rue alors que des dizaines de voitures et de motos lui passent à quelques centimètres. Y’en a pas, de problème!

Une anecdote pour vous montrer à quel point : une fois, lorsqu’on était à Gokarna, Geneviève, Alex et Miriam étaient au restaurant de notre hôtel sur la plage, mangeant bien calmement leur repas… quand tout à coup, une vache passa en courant en plein milieu du restaurant, arrivant de notre hôtel et se dirigeant vers la plage!!! Tout à fait normal…

Bref, on commence à s’y habituer après deux mois, mais c’est tout de même particulier!!






HAPPY HOLI!!!


Le Holi, ou le color festival, c’est le rêve de n’importe quel petit gars : en gros, c’est un festival dans le nord de l’Inde où tout le monde va dans la rue pour se lancer de grosses poignées de teintures colorées par la tête. Quelle magnifique idée!!!

On avait décidé de le célébrer à Pushkar, Lê-Anh et moi, et on avait vraiment hâte de voir ce que ça allait donner. Mais plus la date se rapprochait et plus on en parlait autour de nous, plus les gens nous convainquaient qu’il ne fallait SURTOUT PAS qu’on y participe. Certains nous le décrivaient carrément comme un champ de guerre qu’il fallait à tout prix éviter, surtout en tant que femme touriste. Un Indien de Pushkar qu’on a rencontré la veille du festival est devenu tout fébrile dès qu’on lui en parlait, et tout ce qu’il était capable de prononcer était : « Too much horrible! Too much horrible! You have to stay in hotel! » Rassurant…

Donc on a décidé de tout simplement admirer la scène à partir d’une terrasse sur le toit d’un restaurant qui donnait sur la place centrale. Mais il fallait aussi calculer le trajet de notre hôtel jusque là-bas… On pensait prendre assez de précautions en partant de notre hôtel à 7:30 AM, avant que les rues tournent au chaos total – mais dès notre sortie, 5 enfants assis non loin de là nous aperçurent et coururent vers nous, super excités d’attaquer leurs premières proies de la journée. Trop tard! C’est sûr, ils ont attendu ça toute l’année!! On a croisé deux autres obstacles semblables en chemin vers la place centrale… décidément, c’était inévitable!

On a donc observé le début du festival du haut de la terrasse : au début, il y avait seuls quelques petits gars qui attendaient impatiemment l’arrivée de leurs premières cibles ; puis peu à peu, ça s’est rempli de gens et de couleurs vives partout dans la rue. Trop cool à regarder! Tout le monde dansait au rythme de la musique en se criant « Happy Holi! ». Rapidement, Lê-Anh et moi ne pouvions supporter de regarder ça d’en haut et voulions absolument participer – ça avait l’air beaucoup trop le fun! On s’est donc lancées nous aussi dans la foule, en acceptant toutes les conséquences... Évidemment, étant les seules propres, 5 hommes se sont jetés sur nous aussitôt sorties du resto, nous étendant sauvagement de la poudre de couleur dans le visage, dans les cheveux, sans manquer de bien nous pogner les seins au passage. Ouin… il fallait s’y attendre! On a donné quelques claques au fil de la journée…

Je dois dire, étant deux filles occidentales, on était parmi les cibles préférées : à la fin de la journée, notre visage devait avoir une couche épaisse de deux pouces de toutes les couleurs!! Parce que c’est ce qui semble la première approche la plus populaire : de souhaiter « Happy Holi » à son voisin tout en lui beurrant les joues à deux mains. Ce qui est très comique après 3 ou 4 fois, mais après quelques heures à avoir les mains de tout le monde dans la face – sans oublier qu’il est aussi très populaire de surprendre les gens par derrière, leur mettant des poignées de poudre dans les yeux et la bouche – je dois vous dire que j’étais parfois sur le bord d’exploser! Mais en gros, c’était tellement le fun – de s’en foutre complètement, de lancer des couleurs partout, de voir les rues couvertes de rose, mauve, vert, jaune fluo, de voir tout le monde super heureux en train de danser... À un moment, on a pris une pause-lunch et le resto était plein de gens couverts de couleurs de la tête aux pieds, tellement drôle! On avait l’air d’une gang de monstres, tranquillement assis à table comme si de rien n’était. Ça nous a sérieusement pris 3 ou 4 douches avant de se débarrasser de toute la couleur sur notre peau, et les cheveux de Lê-Anh sont encore rouges, pour vous dire!!

En gros, le Holi : un must-do et must-see!  


La vue qu'on avait sur la place principale à partir de la terrasse du resto

On se joint à la foule!! avec Daniel et Omer

Prenant notre pause-lunch dans un resto avec le reste des avatars

Hahaha...

C'est un style...!


Wednesday, March 30, 2011

Les Israéliens


Les Israéliens sont absolument partout en Inde – honnêtement, un voyageur sur deux doit être Israélien. Et même si on les voyait partout depuis notre arrivée, on n’en avait jamais rencontré personnellement, jusqu’à ce qu’on sympathise avec Daniel et Omer à Varanasi – deux vrais bons gars : relax, accueillants, pas compliqués. On les a recroisé à Pushkar, où on a passé beaucoup de temps ensemble, ce qui nous a carrément ouvert sur leur culture dont on ne connaissait, avouons-le, rien d’autre qu’une poignée de préjugés. Je dirais qu’avant, notre impression des Israéliens était qu’ils étaient envahissants et se croyaient tout-permis ; mais après avoir été plus proches d’eux et avoir passé du temps parmi leur groupe d’amis, on a vu l’autre côté de la médaille et on en a appris beaucoup sur leur univers.

Une tout autre réalité

Comme vous le savez sûrement, les Israéliens font un service militaire obligatoire de 3 ans après l’école secondaire, environ de l’âge de 19 à 22 ans. C’est pour cette raison qu’on les voit beaucoup voyager, notamment en Europe, au Moyen-Orient et en Asie : après leur service militaire, ils prennent généralement un an de voyage pour souffler avant de commencer l’université. Et ça, ce sont des choses qu’on savait déjà, mais jamais on ne s’était senties assez à l’aise avec des Israéliens pour leur poser plus de questions par rapport leur service militaire, car c’est tout de même un sujet délicat. Mais en regardant Daniel et Omer et en devenant plus familières avec eux, on ne pouvait s’empêcher de constater à quel point nos réalités étaient différentes et de vouloir en savoir plus : ces gars-là, qui ont le même âge que nous et qui ont comme nous l’âme bohème de backpacker, venaient tout de même de passer les 3 dernières années de leur vie à faire la guerre.

Et c’est facile d’en oublier les implications réelles, mais en leur posant plus de questions, on réalise vite à quel point ils viennent de vivre les années les plus difficiles et marquantes de leur vie. Pour vous donner une idée, Daniel était commandant durant sa troisième année, quand il avait 21 ans. Commandant!! C’était donc lui qui donnait les ordres aux 30 soldats au-dessous de lui, qui soit dit en passant étaient de tous les âges. C’est durant la 3e année qu’ils font des missions réelles, donc on ne parle plus juste d’entraînement – ils étaient réellement sur le terrain. Imaginez la responsabilité. Omer, lui, était sniper. (C’est pas quelque chose qu’on voit juste dans les films, ça??)

Les deux racontent le commencement de leur service : moment déchirant où ils quittent famille, copine et vie d’adolescent (et, dit Daniel qui avaient de longs dreadlocks, « où on se fait raser les cheveux! »). Ils affirment que dès le jour 1, le décompte des jours restants était commencé : dès le tout début, la seule chose à laquelle ils pensent est le moment où, dans 3 ans, ils seront libres à nouveau. Ils racontent les longues heures passées à la maison de garde, où ils devaient passer jusqu’à 8 heures de suite à faire le guet, debout dehors, complètement seul au milieu de nulle part, avec tout leur équipement et leurs armes, à la pluie battante parfois – et racontent comme ils craquaient des fois et commençaient à pleurer à gros sanglots, tellement ils étaient à bout.

Ils nous parlent très ouvertement de tout ce qu’ils ont vécu, car ça fait tout simplement partie de la vie pour eux. Reste que c’est une dure étape qu’ils ne sont pas près d’oublier. Daniel, après une grave blessure en 3e année, a dû se faire opérer à la hanche et a passé plusieurs mois à l’hôpital. Pire, durant son service, trois de ses amis ou connaissances ont perdu la vie. Trois…

Le plus incroyable dans tout ça, c’est que malgré le fait qu’ils viennent de vivre une période des plus obscures, ils abordent le sujet avec une attitude vraiment positive. Ils nous parlent des moments où ils fondaient en larmes en riant de bon cœur, et ne prennent jamais un ton trop lourd car ils ne veulent pas dramatiser. D’ailleurs, lorsque le ton de nos conversations devient trop sérieux, Omer, qui est comme un grand nounours qui veut juste que tout le monde soit heureux, nous rappelle toujours avec son grand sourire que « Hey, but look around, we’re in India! And it’s so beautiful! ».

Analyse psychologique non-exhaustive…

C’est sûr que de passer à travers une étape comme celle-là, ça influence la mentalité des gens. Et mon interprétation est qu’après 3 ans de service militaire, à vivre et à voir des choses inconcevables, les Israéliens sont conscientisés sur les priorités de leur vie. Ils viennent carrément de faire face à la mort, et sont donc ramenés à la base de leur système de valeurs : aimer leurs proches et profiter de la vie comme s’il n’y avait pas de lendemain. Tous ceux qu’on a rencontrés étaient tellement relax et ne faisaient jamais de grosses histoires pour un rien : il n’y a jamais vraiment de problème avec eux, parce qu’ayant vu bien pire, ils savent que ça ne vaut pas la peine de s’en faire pour rien. Ils savent apprécier les bonnes choses de la vie, et surtout vivre le moment présent, sans trop se préoccuper de ce qu’ils feront la semaine prochaine. Aussi, tous ceux que j’ai rencontrés avaient un excellent contact humain. À être avec Daniel et Omer quelques jours, on a rencontré de leurs amis, qu’on pensait être de leurs compagnons de longue date à voir l’accueil chaleureux qu’ils se faisaient – mais non, c’étaient des gens qu’ils avaient rencontrés quelques jours auparavant seulement. C’est possible que tout ça soit déjà ancré dans leur culture, mais je suis sûre que le fait d’avoir vécu trois ans de service militaire influence beaucoup leur personnalité.

Les Israéliens en voyage

Et on ne doit pas s’étonner du fait que les Israéliens soient d’excellents voyageurs. Daniel et Omer sont toujours ultra informés, ils connaissent toute l’histoire des endroits qu’ils visitent et les coins dont on ne parle même pas dans les guides. Super équipés en plus, ils transportent un brûleur pour se faire leur thé, un couteau, des plats, une pipe, des speakers, des instruments de musique achetés ici… Et leur sac est bien sûr tout petit. Comme Daniel nous raconte, c’est que pendant les 3 ans de leur service militaire, la SEULE chose qu’ils ont en tête est ce qu’ils vont faire comme voyage lorsqu’ils auront terminé. Pendant tout ce temps, pendant toutes ces longues heures à faire le guet seul sous la pluie, la seule chose qui les rattache à la réalité est de penser à exactement où ils iront, avec qui, comment, ce qu’ils vont apporter,  une fois qu’ils seront enfin libres. En plus, c’est qu’ils se passent le mot entre eux d’année en année : ils bénéficient des conseils de ceux une année au-dessus d’eux. Apparemment, après le service militaire, ils reçoivent tous une campervan et vont camper pendant quelques semaines, durant lesquelles ils ne parlent QUE de leur futur voyage. C’est ainsi que certaines petites villes en Inde, où il y avait sûrement très peu de touristes il y a de ça 5 ou 10 ans, deviennent bondées d’Israéliens mais que peu de touristes d’autre part y vont : tout simplement à cause du bouche à oreille entre eux. Dans une certaine ville, ils connaissent tous le meilleur endroit pour acheter des bijoux en argent ; dans l’autre, ils savent exactement où il faut aller pour le cuir ; dans chaque ville, ils connaissent les deux meilleurs hôtels où tous les Israéliens vont ; c’est à croire qu’ils se passent tous une bible secrète du backpacker israélien en Inde!

C’est aussi intéressant de comparer leur attitude par rapport au voyage. Ils sont à un stade de leur vie où ça fait trois ans qu’ils n’ont pas eu un seul moment pour eux-mêmes, et là, d’un coup, ils se retrouvent avec 6 mois à un an devant eux pour voyager. Ils sont donc en mode relax, apprécier la vie, et restent dans chaque endroit jusqu’à ce qu’ils aient envie de changer. C’est drôle, parce que Lê-Anh et moi aussi avions un an au total pour voyager, mais ayant plus de choses au menu, nous avons quand même la pression de bouger. Les Israéliens restent généralement plus d’une semaine dans chaque ville, et visitent chaque état en profondeur, tandis que Lê-Anh et moi restons de 3 à 5 jours dans chaque ville, et auront parcouru une grande superficie de l’Inde en deux mois et demi seulement. Lorsqu’on dit à un Israélien qu’on a deux mois et demi au total en Inde, il répond généralement : « Ah oui! Seulement! » avec un air étonné… Comme quoi tout est relatif!!

Et il se produit quelque chose d’assez particulier pour les Israéliens qui parcourent l’Inde. Étant en voyage dans un pays où un backpacker sur deux est Israélien, et partageant quelque chose de tellement fort avec tous leurs compatriotes qui viennent de vivre la même expérience qu’eux et qui, comme eux, profitent pleinement de la vie pour la première fois en trois ans, les Israéliens se rassemblent rapidement en immenses groupes. Et c’est là où les autres voyageurs peuvent les percevoir comme étant envahissants et intimidants. Mais, pour avoir passé un moment avec eux, je peux vous dire qu’ils font partie des gens les plus accueillants et ouverts que j’aie rencontrés en voyage. Lê-Anh et moi sommes allées au « Purim », une fête juive qui avait lieu lorsqu’on était à Pushkar, et où Daniel et Omer nous avaient suggéré d’aller. Et même si nous étions les seules non-Israéliennes de la place, pas une seconde nous sommes nous senties de trop : ils étaient tous super invitants, intéressés à nous connaître, s’assuraient toujours que nous passions un bon moment… Bref, ce sont des gens pour qui ça vaut la peine d’être de laisser tomber nos préjugés, car ils gagnent vraiment à être connus!

Omer et Daniel

Nous quatre au Purim

Le Purim

Friday, March 25, 2011

Pushkar

Tout simplement: wow. Dès notre arrivée à Pushkar, on est complètement tombées en amour!! C’est honnêtement la ville parfaite : ambiance SUPER relax, aucune voiture ni auto-rickshaws, juste quelques motos et donc aucun klaxon (bonheur total), très petit donc tout se fait à pied, au milieu du désert donc les collines avoisinantes offrent des vues à couper le souffle, et en plus… c’est un paradis du magasinage, à des prix ridicules. Ouahhhh! En plus les gens sont tellement gentils – on est habituées de se faire harceler de tous bords tous côtés par des conducteurs d’auto-rickshaws qui tiennent absolument à nous amener partout, ou par les vendeurs des magasins qui nous poussent agressivement à acheter… Ici, rien de ça! On n’a qu’à dire non, et ils arrêtent (comparativement à insister en répétant jusqu’à 7 fois la même chose pour être sûr qu’on ne va pas changer d’idée finalement…). On se fait même souhaiter poliment « Good night, Madam! » quand on marche dans la rue le soir vers notre hôtel! Décidément…

Ah, et en plus, tous les hôtels sont super mignons, avec une cour intérieure et une terrasse sur le toit, et ils ne coûtent RIEN. Parce que, ok c’est vrai – je ne vous ai pas vraiment parlé des prix jusqu’à maintenant. L’Inde, ça ne coûte (déjà) RIEN. On paye normalement environ 4$ par nuit chacune pour une chambre moyenne à l’hôtel – et on pourrait se forcer pour payer moins. Un repas au restaurant, du genre plus que copieux, avec boisson incluse, serait environ 2,50$. Bref, à Pushkar, on paye encore moins que ça – 2$ par personne pour notre chambre. (Haha, ça semble tellement petit comme différence en dollars, mais quand on est habituées de penser en roupies, c’est quand même la moitié.) On pourrait rester ici des mois!

Ah, et juste pour nous rendre encore plus fans : c’est ici que prend place l’histoire d’ALADDIN!!! Sans blague!!! Ça fait depuis le début de notre voyage qu'on se demande : « Aladdin là, c’tait-tu en Inde ou en Arabie? » Et il y a tellement d’éléments des deux cultures dans le film qu’on n’arrivait pas à deviner… Eh bien, tout prend son sens, puisque Pushkar est au Rajhastan, état au nord-ouest de l’Inde à proximité du Pakistan – qui est donc un mélange des deux cultures. Eh bien voilà! Et on reconnaît plein d’éléments, du genre : il y a des singes un peu partout, les toits des maisons sont exactement comme ceux sur lesquels Aladdin court, on est au milieu du désert, Princesse Jasmine a un tigre (on n’en a pas vus mais bon… ça existe ici), on a vu un palais qui pourrait ressembler à celui de Princesse Jasmine… Ben – trop – cool. On adore Pushkar!

Vue du haut d'un toit

Coucher de soleil du haut d'une des collines

Coucher de soleil typique du désert... super orange et un peu voilé à cause du sable

Une rue de Pushkar

Agra


C’est à Agra qu’on le retrouve, ce symbole de l’Inde, ce chef d’œuvre d’architecture, ce monument de l’amour : le fameux TAJ MAHAL. Ça fait tellement drôle de se retrouver devant, on dirait que ça prend du temps à réaliser! Mais il faut dire qu’on en a profité pour la peine : visite du Taj au lever du soleil (pendant un bon 3h, incluant un photoshoot de 2h avec Lê-Anh), déjeuner tous les matins sur le toit d’un resto avec vue du Taj, souper encore avec vue du Taj, autre angle du Taj à partir d’un parc… On en a carrément développé une obsession!! Mais honnêtement, c’est aussi beau qu’on le dit… Tout en marbre blanc, tellement pur, ça ressort trop bien sur le ciel bleu – et au lever du soleil, il prend une teinte rosée… éblouissant.

En passant, si vous pensiez comme moi que le Taj Mahal était le palais de l’empereur, détrompez-vous! C’est en fait un monument qui a été érigé par un des empereurs (Sai Jahan) en l’honneur de sa 2e femme, suite à la mort de celle-ci. Il est donc nul autre qu’une tombe!

Et donc si le Taj n’était qu’une tombe, mais où vivaient ces empereurs? Pour répondre à cette question, c’est au Fort d’Agra qu’il faut aller. Si le Taj avait déjà satisfait notre visite à Agra, alors là, le fort a dépassé nos attentes. Vraiment beau! Plus grand fort en Asie, il regroupe 4 palais, correspondant aux 4 générations d’empereurs qui y ont régné. La visite a vraiment permis de mieux comprendre comment ceux-ci vivaient, et de voir les manifestations évidentes de leur goût pour l’architecture (et pour le luxe!). Parenthèse sur mes potins préférés de la famille royale :

·         Vous pensez que Sai Jahan (celui qui a fait construire le Taj Mahal pour sa défunte femme) est un grand romantique? La visite du fort vous guidera dans son palais dont la plus grande partie est dédiée aux chambres de ses… 332 maîtresses. (Une par jour par année ou quoi??) On y voit aussi l’immense bassin où une trentaine de celles-ci lui faisaient prendre son bain. Y’a rien de trop beau…

·         Aurangzeb (le 3e des 4 fils de Sai Jahan), ne pouvant visiblement pas supporter de ne pas un jour accéder au pouvoir, tua ses 3 frères et enferma son père au fort d’Agra. Le pauvre Sai Jahan vécut donc ses vieux jours avec sa femme et 3 de ses fils décédés, et ne pouvant admirer son œuvre du Taj que par la fenêtre de sa prison. Quel salaud cet Aurangzeb!!

Donc en gros, Agra nous a vraiment plu : il n’y a pas seulement que le Taj et le fort à visiter, mais également d’autres monuments ainsi qu’une ville fortifiée à proximité - sans oublier les terrasses sur le toit des restos d’où on peut admirer tous les différents éclairages de la journée sur le Taj. Il faut juste apprendre à ne pas être indisposé par les conducteurs d’auto-rickshaws et les vendeurs dans les magasins qui  y sont particulièrement agressants… Ah oui, et aussi par les enfants qui vous entourent en groupe de 10 en vous criant « Money! Chocolate! Money! Chocolate! » et en vous tirant par les vêtements! Mais bon, est-ce que ça change tant que ça du reste de l’Inde?


Le Taj au lever du soleil


Une des 600 photos de notre photoshoot...!

J'aime le Taj!!!

Un des resto avec une terrasse d'où on peut admirer le Taj à toutes les heures du jour!

L'entrée du fort d'Agra

La prison de Sai Jahan au fort d'Agra, d'où il pouvait admirer le Taj... ok, ce n'est quand même pas si mal

Saturday, March 19, 2011

L'affection entre les hommes

C’est tellement drôle : on ne peut s’empêcher de remarquer, depuis le début de notre voyage, à quel point les hommes Indiens sont affectueux entre eux. Et ça nous frappe, nous qui venons d’une culture où les gars n’ont presque jamais de contact physique entre eux, pas de peur d’être considérés homosexuels. En plus, ici, on est habituées à ne jamais voir de signes d’affection homme/femme : pas de baiser, rarement de main dans la main. Mais d’homme à homme, ça ne pose visiblement pas problème. Ils se promènent main dans la main dans la rue, marchent avec un bras autour des épaules de l’autre, s’endorment sur l’épaule de l’autre dans le train… Dans un train, d’ailleurs, deux gars avec qui nous avions sympathisé s’étaient allongés sur la même couchette, et l’un d’eux était à moitié embarqué sur l’autre, dans une grande accolade affectueuse. Mais quand il est question de contact entre un homme et une femme en public, par contre, oubliez ça. C’est tellement différent de ce qu’on connaît! Et ce n’est pas parce qu’ils sont homosexuels (du moins, pas officiellement) : l’homosexualité est illégale en Inde. Mais bref, encore après près de deux mois ici, ça nous fait sourire de voir ça! 

Varanasi

Quel endroit charmant! Varanasi est située au bord du Gange, fleuve sacré, et est un site religieux des plus importants en Inde. Les dévots Hindous viennent de partout au pays pour y faire toutes sortes de rituels dans le fleuve - c’est donc particulièrement intéressant sur le plan spirituel à venir visiter. En plus, la ville en tant que telle a beaucoup de charme : ce ne sont que de petites ruelles qui s’entrecroisent (et où il est très facile de se perdre, d’ailleurs) et des maisons aux couleurs vives.

C’est vraiment fascinant de tout simplement venir flâner au bord du Gange et de regarder tout ce qui s’y passe…  parce qu’ici, TOUTE la vie des gens est organisée autour du Gange. Les gens s’y lavent, y lavent leur vaisselle, y lavent leurs vêtements; s’y déplacent par bateau; y jettent leurs déchets; y vendent toutes sortes de bébelles; y font des célébrations religieuses tous les soirs; et, sur une note plus sombre, des rituels d’incinération y ont lieu. Vous vous doutez bien que c’est un des cours d’eau les plus polluées au monde… Par contre, c’est apparemment dû en majeure partie aux déversements des usines avoisinantes, et non à l’activité des individus. Reste que normalement, il est déconseillé de se baigner dans de l’eau contenant plus de 500 unités par décilitres de… coliformes fécaux, et que le Gange en contient environ 1 500 000! Les habitants de Varanasi ainsi que du reste de l’Inde ne changent toutefois pas leurs habitudes, car pour eux le Gange est sacré, et c’est la tradition depuis des siècles que de s’y baigner… Heureusement, un programme gouvernemental de dépollution des eaux du Gange va être mis en place bientôt… du moins, c’est ce qui est prévu.

Les parents de Lê-Anh, qui voyageaient en Inde en même temps que nous, nous ont rejointes à Varanasi! Cela faisait 8 mois que Lê-Anh ne les avait pas vus, et quelle meilleures retrouvailles que de voyager ensemble en Inde! Ç’a vraiment été un plus à notre voyage que d’être avec eux, et loin d’être un frein à notre rythme habituel (comme certains pourraient penser que ça ait été!). On a continué à faire un bout de chemin ensemble après Varanasi.

On a fait un tour de bateau sur la rivière au lever du soleil, qui est un des meilleurs moments pour y voir toute l’activité qui s’y produit.  Tous les bateaux sur voguant sur l’eau, la lumière de l’aube, les Hindous faisant leurs rituels au bord du Gange, les édifices au bord du fleuve qui font penser à d’anciennes forteresses… c’était une scène vraiment magique.

Les célébrations au bord du Gange à tous les soirs

Le bord du Gange

Tour de bateau sur le Gange au lever du soleil

David et My Hoa, les parents de Lê-Anh

En bateau sur le Gange

Les gens se baignant dans le Gange


Les crémations

Nous sommes aussi allés voir une crémation… (Âmes sensibles, s’abstenir :) Les corps sont brûlés sur un feu au bord de l’eau, devant tous les gens qui s’y trouvent… D’autres cadavres couverts de tissus colorés sur des genres de civières étaient posés non loin de là, attendant leur tour… On nous a dit que certains jours, il y a jusqu’à 300 corps qui se font incinérer! Ouf… C’était quelque chose à voir, mais disons qu’on n’avait pas le cœur léger après ça.

Mais au-dessus de ça, c’était vraiment intéressant d’avoir plus d’informations par rapport à ce rituel. Les Hindus croient en la réincarnation, et l’incinération puis la dispersion des cendres dans le Gange permet d’avoir une meilleure vie future. Pour cette raison, ce n’est pas tout le monde qui se fait incinérer. Par exemple, les figures religieuses (gourous) ont atteint un très au niveau de spiritualité et ont donc déjà atteint le « moksha », ce qui signifie qu’elles ne se réincarnent pas; pour cette raison, elles ne se font pas incinérer, mais plutôt couler dans le Gange. Il en est de même pour les enfants et les femmes enceintes – la raison m’échappe, mais je crois que c’est parce que les enfants n’ont pas encore réellement vécu leur vie, et devront donc se réincarner dans « la même vie » que la précédente. Aussi, le feu par lequel brûlent les corps doit être allumé par le feu de Shiva (Dieu) ; celui-ci est un feu sacré qui n’a cessé de brûler depuis des centaines d’années!! Quelqu’un reste éveillé pendant la nuit pour le raviver, afin que ce soit cette même flamme sacrée qui allume le feu qui sert à l’incinération. 

Ah! S’installer…

Lê-Anh et moi commençons visiblement à fantasmer à l’idée de redevenir sédentaires un jour… L’élément qui nous a convaincu de choisir l’hôtel qu’on a choisi était que notre chambre avait des ÉTAGÈRES. Première chose qu’on a faite en arrivant : organiser soigneusement nos vêtements par différentes piles, étaler nos livres, nos bijoux… Ah, c’est fou comme ça fait du bien de se créer notre petit chez-soi, quand on est habituées de vivre dans un sac!

I love Calcuttaaaaa!


Oh Calcutta… Lê-Anh et moi pensions ne pas aimer cette ville, car tout ce que nous en avions entendu dire était que c’était moins beau et plus chaotique que Mumbai, en plus d’être la ville la plus dangereuse en Inde. N’ayant aucunement envie d’être prises dans la folie des villes indiennes après un séjour relaxant à Goa et Hampi, nous avions donc prévu seulement deux jours à Calcutta, où notre vol atterrissait en provenance de Bangalore au sud. Eh bien, finalement… nous avons ADORÉ cette ville! Ça représentait vraiment l’idée qu’on se faisait d’une ville typiquement indienne. Et en fait, même si oui c’était chaotique comme prévu, on n’a pas trouvé ça trop agressant, même qu’on a bien aimé l’ambiance. Près du Victoria Memorial (monument érigé en l’honneur de la reine Victoria suite à sa mort), il y avait un immense espace vert où se promènent des dizaines de chevaux en liberté! Trop spécial… On a aussi bien aimé qu’il y ait plus d’endroits où « chiller », contrairement à d’habitude. À Mumbai, on se cherchait souvent des endroits où on pouvait juste se poser et prendre notre temps, par exemple un café, un restaurant plus relax ou tout simplement un parc ; tout ça est bien rare en Inde. Eh bien à Calcutta, on retrouve entre autres quelques maisons de thé où on peut se choisir un livre tout en dégustant un bon thé de Darjeeling. Cool! Et pour ce qui est de la sécurité… on n’a vraiment pas trouvé ça plus dangereux que dans le reste du pays. Bref, on a bien aimé notre petit aperçu de Calcutta, et comme on se dit souvent par rapport aux nombreuses places en Inde qu’on n’aura pas le temps de voir dans ce voyage – on s’en garde pour la prochaine fois!

Le titre est un clin d'oeil par rapport au "sound and light show" que nous sommes allées voir au Victoria Memorial... En gros, on s'attendait à un spectacle soit impressionnant pour les effets sonores et lumineux, soit informatif… On a en fait eu droit à une heure complète de spectacle boiteux, avec une petite lumière de couleur à la fois projetée sur un coin de l’édifice sans lien précis avec l’histoire, et dont le contenu était en majeure partie un genre de publicité chantée sur Calcutta, ressemblant à une toune du Club Med et ayant comme refrain « I love Calcuttaaaa!!!! ». Hahaha, beaucoup trop drôle! Deux semaines plus tard, Lê-Anh et moi avons encore du mal à s’enlever cette chanson de la tête!!


Victoria Memorial

La parc avec tous les chevaux en liberté

Les rues de Calcutta

Dans une maison de thé / librairie

Monday, March 7, 2011

Delhi belly


C’est Miriam qui m’a fait connaître cette expression australienne : Delhi belly, ou Bali belly, voulant parler de… malaises digestifs du voyageur. On me l’avait dit, TOUT le monde tombe malade en Inde. Je pensais évidemment que je serais l’exception à la règle, moi qui étais la seule de mon groupe de 30 à ne pas être tombée malade en Égypte, moi qui n’avais eu aucun déséquilibre après un mois en Inde à manger de tous les petits kiosques dans la rue et à me brosser les dents avec l’eau du robinet… Eh bien, non : un bon matin à Mysore, après le petit déjeuner, ça m’a frappée. Eh, merde!

C’est tout de même étrange, car on dirait qu’on se l’est toutes passée, cette bibitte-là : Lê-Anh fut malade la première à Anjuna et Agonda, pour une bonne semaine ; puis Geneviève suivit, à Gokarna et Hampi ; dès qu’elle fut rétablie, ce fut Miriam qui commença à être malade dans le bus de Hampi à Mysore (la pauvre!); et puis, tout juste quand elle se sentit mieux, ce fut mon tour. (Alex, on attend toujours que tu fasses ta part!! Where’s the team spirit??) Un Indien lui-même nous fit le commentaire : « Indian food is best in the world, but you never know what can do to you! » Gotta love India…!

Hampi


Hampi… ce doit bien être mon coup de cœur de l’Inde jusqu’à maintenant. Imaginez-vous être au milieu de rizières, de plantations de bananiers, d’immenses rochers empilés les uns sur les autres de façon impensable : le décor nous transporte déjà vers un autre univers. Mais en plus de ça, s’étendent sur des kilomètres les ruines d'un des plus grands empires hindus de l'histoire de l'Inde, datant du 15e siècle. C’est tout simplement féérique. Le site est si grand qu’on sent à peine la présence des autres touristes, et on se sent comme un explorateur qui découvre cette merveille au milieu d’un continent oublié. Les ruines comprennent de nombreux temples, bazars, des étables d’éléphants (!), les quartiers du roi et j'en passe.

Nous avons loué des vélos une journée (pour moins d’un dollar… on aime l’Inde!), durant laquelle nous avons visité le temple dédié à Hanuman, dieu-singe. Celui-ci se trouve sur une colline, et on y accède par l’ascension de quelques 600 marches… un petit exploit lorsqu’il fait 40 degrés! Les singes sont déjà nombreux à Hampi, et plus particulièrement sur le site de ce temple. Ils sont fascinants à observer… et honnêtement, ils sont tout aussi épeurants, quand on sait à quel point ils peuvent être vicieux. Apparemment, ils volent fréquemment les visiteurs de Hampi et comme de fait, nous avons entendu parler d’une femme qui quelques jours auparavant, s’était fait enlever sa caméra des mains par un singe et, essayant de la réobtenir, s’était faite griffer et mordre et avait donc dû se faire vacciner pour la rage… Ouah! Avertie, Lê-Anh nous ouvrait la marche armée d’une branche redoutable!…

Une autre journée, nous avons loué des motos pour faire le tour des différents temples (ça vous donne une idée de la grandeur du site). C’est tellement impensable de se promener en moto dans ce décor sorti d’un conte de fées! Les photos parlent d'elles-mêmes…

Les rizières tout juste en face de notre hôtel

À bicyclette

Le temple dédié à Hanuman

Les nombreux singes sur le site du temple

En moto

Des écoliers adorables visitant les temples

Un ancien bazar

Des étables d'éléphants

Une autre vue magnifique

Saturday, March 5, 2011

Agonda et Gokarna


Après Anjuna, nous nous sommes dirigées vers le sud de Goa à Agonda beach, où nous rejoignions… une autre de nos amies du secondaire! Eh oui, Geneviève Labrecque faisait son teacher’s training de yoga là-bas et venait juste de le terminer. Nous nous retrouvions donc à 5 : Alexandra, Miriam, Geneviève, Lê-Anh et moi. Quasi-retrouvailles de Collège Notre-Dame!

J’ai vraiment aimé Agonda : complètement différente d’Anjuna, il s’agit d’un tout petit village, beaucoup plus calme et moins touristique, et absolument ravissant. Ce fut excellent de pouvoir se louer de jolies huttes directement sur la plage et de s’endormir au son des vagues… Nous avons fait deux petites escapades (qui en sont finalement devenues de plus longues… haha Gen) dans les collines environnantes, dont une qui menait à la magnifique plage de Kola : l’océan d’un côté et un lac de l’autre, avec quelques petites huttes et un centre de yoga. Charmant.


Nos huttes

Coucher de soleil à Agonda
Miriam, Lê-Anh, Geneviève, Alexandra et moi!

Kola

Silent noise party : Nous avons fait exception à notre mode de vie de grands-mères habituel (l’Inde nous inspire tout simplement à se coucher tôt, se lever tôt et ne jamais boire… et j'y prends goût!), et sommes allées expérimenter un Silent Noise Party. Afin de pouvoir faire des partys sur la plage sans recevoir de plaintes pour le bruit, c’est un type de fête qui s’est répandu à Goa. Chaque personne reçoit des écouteurs, avec un choix de 3 postes jouant la musique live de 3 DJ différents qui sont sur place, et une lumière de couleur s’allume sur les écouteurs selon le poste (ce qui permet de savoir qui écoute le même poste que nous…). Vraiment trippant! C’est toujours drôle d’enlever ses écouteurs et de regarder les gens danser intensément… dans le silence! Et encore plus drôle de remarquer les tentatives de séduction des gars tandis que les filles ont des écouteurs!!


Question de bien faire le plein de plages, nous sommes ensuite allées à une heure au sud seulement, à Gokarna dans le Karnataka. Endroit tout aussi merveilleux, Gokarna a différentes plages, dont les plus belles sont Kudle beach et Om beach. Om beach porte son nom à cause de sa forme qui rappelle celle du symbole du même nom, et est à couper le souffle. On y trouve très peu de touristes, mais en revanche, plus d’Indiens : ce qui veut dire, malheureusement, des attroupements d’hommes qui fixent inlassablement les jeunes filles en bikini et qui ne se gênent pas pour prendre des photos. Inconvénient. Si cela dérange, comme c’en était le cas pour nous, Kudle beach est visitée majoritairement par des occidentaux, et est toute petite et très mignonne. Notre hôtel avait un restaurant qui donnait directement sur la plage, où nous avons littéralement mangé matin – midi – soir, servies par nos serveurs népalais préférés.

Om beach

 Kudle beach