Tuesday, May 10, 2011

Petite phase d'écoeurement...

Je vous l'avoue, il y a des choses qui, après plus de 3 mois à voyager en Inde et en Birmanie, commencent à me taper.

 

Premièrement, les vêtements. PUUUU CAPAAAABLE de porter mes *** de pantalons alibaba!!! C'était quelque chose qui m'excitait sincèrement quand on est arrivées en Inde – de mettre des pantalons amples, style pyjama et de pouvoir m'en foutre – tellement, que je m'en suis achetée à peu près 10 paires. Plus, j'ai renvoyé tout le reste de mes vêtements que je ne mettrais pas de toute façon ni en Inde ni en Birmanie, ce qui fait que ça fait 3 mois que je mets la même *** d'affaire lette. Et le truc, c'est que ça fait depuis tout ce temps qu'on lave notre linge à la main, donc… c'est jamais complètement propre. Bref, je suis vraiment tannée d'être habillée avec les mêmes pyjamas sales à tous les jours, qui sentent l'humidité et la sueur et qui sont plein de taches! C'est tellement drôle : chaque matin, Lê-Anh et moi on se regarde avec dédain en se disant « Uhhhh, not again! ». On rêve à l'idée d'être bientôt à Shanghai, et de s'acheter des jupes, des jeans, des talons hauts!!! De se sentir comme des femmes à nouveau… 

 

Deuxièmement, la bouffe. Et je ne pensais jamais dire ça! En Inde, je ne me suis pas tannée de la bouffe, et je crois que c'était entre autres parce qu'il y avait toujours l'option de pouvoir manger occidental. Donc si jamais un soir j'avais vraiment envie de pâtes, au moins, j'avais l'option – contrairement à ici, où il n'y a que très rarement l'option. Et la nourriture ici est toujours ultra huileuse, beaucoup de choses sont frites, tout est mangé avec du riz et donc c'est super lourd… et maintenant, juste à y penser où à sentir l'odeur, ça me lève le cœur. Mais surtout, je crois que je ne m'étais pas écœurée en Inde parce que je pouvais toujours manger santé le matin : un bon jus de fruits frais, puis un muesli avec fruits et yogourt, c'était mon déjeuner à pas mal tous les matins. Mais en Birmanie, le truc, c'est que le déjeuner est inclus avec la nuit d'hôtel – ce qui peut être vu comme avantageux, comme on sauve sur le prix d'un repas… mais c'est ça qui m'a tuée, parce que le déjeuner, c'est toujours des œufs avec du pain et des bananes. Je ne suis tellement pas habituée de manger des œufs à tous les matins, et pas de fruits (je ne considère pas la banane comme un fruit…)! C'est tellement lourd… J'en ai carrément fait une overdose, et maintenant, manger des œufs me donne invariablement la nausée, même juste l'odeur ou l'idée des œufs me donnent mal au cœur. Je fantasme à l'idée d'être à Bangkok pendant une semaine après la Birmanie, où je pourrai me prendre des jus de fruits frais et du muesli à tous les matins!!! Donnez-moi mes vitamines!

 

Troisièmement : l'anglais. Je vous l'ai dit, c'est très difficile de se faire comprendre en Birmanie : les gens ne parlent que très peu ou pas du tout anglais. Mais le truc, c'est que même avec des notions limitées d'anglais, IL ME SEMBLE qu'il y a des choses évidentes à comprendre en langage des signes… mais les Birmans ne sont visiblement pas familiers avec les signes de body language habituels. L'autre jour, je voulais demander un couteau dans un restaurant; j'ai dit « knife », « cut », en faisant le signe de quelqu'un qui coupe quelque chose, ils ne comprenaient pas. J'ai montré la mangue que je voulais couper, refait le signe de quelqu'un qui coupe la mangue, ils me disaient « No, no possible ». Il a quasiment fallu que j'aille dans la cuisine leur montrer ce qu'était un couteau! Et ce n'est qu'un exemple, mais à chaque fois qu'on essaye de se faire comprendre, ça nous impressionne à quel point ils ne catchent pas des signes si évidents. Puis, en plus de ça, c'est que même dans le cas où ils finissent par comprendre ce qu'on dit, ils ne semblent pas savoir utiliser leur logique pour nous aider. Parce que même avec des moyens limités, c'est toujours possible de comprendre ce dont la personne a besoin et de pouvoir l'aider d'une façon quelconque. Par exemple : on vient de demander à un garde de sécurité d'un centre d'achats (qui travaillait au comptoir d'informations), où on pouvait se faire faire des photos de passeport. Ça a pris un bout de temps pour qu'il comprenne ce qu'on voulait dire, mais après lui avoir écrit, il avait compris. Bon. Il savait exactement où c'était possible d'en faire faire, et c'est sûr que dû à son anglais limité, il avait du mal à nous l'exprimer. Mais au lieu de nous écrire une adresse, un nom de rue, de nous faire un plan ou de nous écrire le nom du marché qui était situé à côté, bref quelque chose qui nous serait certainement utile, il prit la peine de nous écrire avec son écriture soignée : « Walk 10 minutes. Bus stop ». Marcher par où? Est-ce qu'il faut tourner quelque part? Jusqu'à quel arrêt d'autobus? Faut-il prendre l'autobus? Et quand on lui posait plus de questions, il continuait à nous dire la même chose… ahhhh!!! Après une dizaine de minutes à se réessayer, il finit par nous écrire le nom du marché qui était à côté et sur quelle rue il fallait tourner… Finalement! Tout ça pour dire… les Birmans ont toujours de super bonnes intentions et semblent réellement vouloir nous aider, mais mon dieu qu'ils ne sont pas efficaces!!

 

Alors bref… même si on passe encore des moments magnifiques en Birmanie, et qu'on trouve toujours que ce pays est digne du paradis, disons qu'il y a des choses qui nous exaspèrent sérieusement… surtout après si longtemps en Asie! Mais bon, ça fait partie des « plaisirs » de voyager! ;)

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