Tuesday, December 7, 2010

Les gens

L’attitude des habitants d’une ville influence tellement notre impression de cet endroit. On peut visiter un lieu superbe, mais en garder un mauvais souvenir si les gens ont été froids envers nous. Eh bien à Melbourne, c’est tout le contraire. Les gens sont tellement gentils ici! Après mon premier séjour, ma réaction était de dire que les Australiens en général sont vraiment sympathiques – j’ai eu une discussion avec quelques personnes qui croient que c’est vraiment particulier aux gens de Melbourne. C’est discutable, mais bref ce qui est sûr, ce que les habitants de Melbourne sont incroyables! Lê-Anh me racontait qu’à 3 reprises, elle marchait dans la rue sous la pluie et que quelqu’un lui a offert de partager son parapluie avec elle!! (Et pour les sceptiques, c’étaient des femmes 2 fois sur 3, donc sans intérêt autre…) Il m’arrive fréquemment de commencer une conversation dans le tramway ou dans la rue avec un (ou une!) étranger(ère…), par exemple ayant les deux remarqué quelque chose de drôle et commençant à rire ensemble et à se raconter nos vies après, sans raison particulière… Les gens ici sont juste vraiment généreux, chaleureux et faciles d’approche, et ça rend la vie tellement plus agréable.

L’expérience de voyage en soi dépend elle-même aussi beaucoup des gens qu’on rencontre, et je dois dire que Lê-Anh et moi sommes vraiment chanceuses de ce côté-là. Parce que c’est une chose que de rencontrer des gens avec qui on s’entend bien, mais c’en est une autre que de rencontrer des gens avec qui on clique vraiment, avec qui on serait amis dans notre vie de tous les jours. Ses colocs en sont un bon exemple – qui aurait cru qu’elle tomberait sur des gens aussi semblables à elle, seulement en répondant à une annonce internet! Il s’agit de deux Australiens frère et sœur, du même âge que nous, absolument adorables. Les miens aussi : trois gars du même âge que moi, aux études, avec qui je m’entends super bien maintenant et que j’accompagne parfois dans leur groupe d’amis.

Après, même le monde de la job est super cool et on se voit à l’extérieur du travail. Il y a Dave notre manager qui est hilarant, Minty la fille la plus hippie et adorable de toute la terre (pour avoir un nom comme Minty ses parents étaient nécessairement hippies aussi haha), Dom et Sophie les frère et sœur gay et lesbienne allemands (!) qui sont trop sympathiques… À part ça, je revois aussi quelques personnes que je connaissais d’avant, notamment un de mes amis Liam qui organise maintenant des partys dans un entrepôt, entre autres projets. Même si je travaille déjà beaucoup à Penny Blue, j’ai profité de l’occasion pour travailler pour lui, d’autant plus que c’étaient apparemment  des événements vraiment cool. En effet, ç’a été super à chaque fois, et ça nous a en plus fait rencontrer ses amis et d'autres gens qui travaillaient là-bas, avec qui on se tient encore.


Dave, qui est visiblement heureux que j'aie pris sa photo haha


Minty, adorable petite chose


Bref, en voyage, il s'agit d’être ouvert de prendre les opportunités qui s’offrent à nous, car on ne sait jamais ce qui peut en découler. La majorité des gens avec qui on se tient ici, on les a rencontrés par coïncidence ou par une opportunité qu’on a prise, et en ne changeant qu’un seul facteur ou événement dans notre voyage, on n’aurait pas rencontré les mêmes personnes et on aurait vécu une expérience complètement différente!

La bouffe et le café

Melbourne et Montréal sont des villes très similaires sur plusieurs points : ce sont des endroits riches en événements culturels, où il y a toujours quelque chose à faire, avec un nightlife diversifié et une variété incroyable de bons restos de partout dans le monde. Mais je dois dire, Melbourne est particulière pour sa culture gastronomique – la qualité de la nourriture, la variété ET la quantité de restos qui ont tous une ambiance et un look recherchés ici est incroyable… Donc pour quelqu’un comme moi, qui suis une sorte de resto-freak, c’est un peu comme le paradis… clin d’œil à ceux qui ont été témoins de ma folie à Buenos Aires! Heureusement, ma conjointe de voyage Lê-Anh et moi partageons la même passion. C’est donc un de nos passe-temps préférés que de choisir notre prochain resto et de déguster du japonais, du marocain, du malaysien, de l’italien, ou tout simplement le typique menu fusion australien qui inclus souvent (peut-être un peu trop) de la roquette, de la citrouille et du fromage de chèvre… (mais dieu que c’est bon)!



À D.O.C., probablement la meilleure pizza de Melbourne


Une chose que Melbourne a définitivement sur Montréal, c’est le café. Je ne dirais même pas que la culture du café est forte ici, mais j’en parlerais plutôt comme d’une religion. Le café ici est tout simplement impeccable. On est assuré d’un niveau de qualité excellent même en allant dans n’importe quel petit coffeeshop (on doit faire des formations assez poussées pour pouvoir travailler comme barista), et alors quand on va dans une adresse réputée, attachez bien vos tuques. L’autre fois, on est allés à Auction Room, un café recommandé dans les guides et tout, et j’ai passé environ 20 minutes à m’exclamer après avoir goûté mon soy latte! Je ne pensais jamais qu’un simple café aurait pu autant m’impressionner. On connaît un des gars qui travaille là-bas, et il a même fait des compétitions de barista et tout le tralala – c’est du sérieux, je vous dis. Bref, c’est un autre de nos petits plaisirs que de faire la tournée des cafés – sans oublier de tester leurs brunchs, qui sont toujours impressionnants!



Délicieux brunch en attendant le café à Auction Room

La souffre-douleur de mère nature

Je prends un petit moment pour vous parler de la température à Melbourne. Si vous connaissez des gens qui y sont déjà allés, ils vous ont en ont nécessairement parlé : le temps ici est complètement imprévisible, tout peut changer drastiquement en l’espace de quelques minutes au moment où on s’y attend le moins – ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle « la ville aux quatre saisons en un jour ». L’autre jour, il pleuvait à torrent quand je suis arrivée au travail, deux heures après il faisait un soleil éclatant et le ciel était complètement dégagé, puis l’après-midi il s’est remis à pleuvoir et à y avoir de l’orage, et à l’heure du souper ça s’est dégagé à nouveau. Sans parler du changement de température à chaque fois.

Donc non seulement ça, mais elle est aussi réputée pour être la ville (excepté pour la Tasmanie j’imagine, car elle est plus au sud) qui connaît les températures les plus froides d’Australie. Et je le savais, y ayant déjà habité – mais on dirait que j’avais oublié à quel point. C’est que la première fois que je suis venue à Melbourne il y a 4 ans à la même période de l’année, ils disaient tous que le printemps était exceptionnellement froid cette année-là. Eh bien, cette année, il faut croire que je suis tombée sur une année encore pire! Pendant mes 3-4 premières semaines ici (littéralement… jusqu’à la semaine passée haha), il a fait une température d’hiver pour Melbourne – genre, de 5 à 15 degrés en moyenne et super humide – tandis que c’était supposé être le début de l’été… Moi, m’étant efforcée pour une fois à essayer de voyager léger, j’avais éliminé bottes et manteau de mes valises, me disant que ça serait inutile… dieu que je l’ai regretté! Le truc ici en plus, c’est que les maisons sont pour la plupart de vieilles maisons victoriennes ; ce qui est très joli, mais ce qui veut dire zéro isolation. Quand il faisait froid dehors, il faisait encore plus froid en dedans : en sortant de ma douche brûlante le soir, j’enfilais mes bas de ski les plus chauds, mes pantalons de pyjama, un chandail à manches longues et un coton ouaté par-dessus, et je grelottais encore sous mes couvertes (sans blague!). Et maintenant qu’il fait 30-35 degrés et toujours aussi humide (car il n’y a eu aucun entre-deux en passant), il fait encore plus étouffant à l’intérieur de ma petite maison mal isolée, et je dois prendre une douche froide et me coucher toute nue en étoile par-dessus mes couvertes pour réussir à dormir. Haha!

Ce qui est drôle avec les gens de Melbourne, c’est qu’ils adorent se plaindre de la température, mais ils sont tolérants comme personne. Honnêtement, je me sens moumoune à côté d’eux, et j’ai vécu toute ma vie à Montréal où il fait moins 30 l’hiver! Il y a quelques semaines, pendant que je rêvais à mes bottes chaudes et à mon manteau et que je grelottais dehors avec mon petit veston et mes jeans, les filles arboraient sans difficulté leurs jupes et petits manteaux légers dehors, juste comme ça pour aller travailler. Mes colocs se promenaient en t-shirt et pieds nus dans la maison pendant que je me plaignais du froid, emmitouflée dans mes vêtements de ski à l’intérieur. Et maintenant l’été : après avoir mis 3 heures à m’endormir l’autre soir parce qu’il avait fait 35 degrés toute la journée, je demande à mon coloc s’il a un ventilateur dans sa chambre pour dormir la nuit – il dit qu’il ne l’a pas encore sorti, parce qu’il attend les vraies chaleurs. Sans contredit, je leur lève mon chapeau! À côté d'eux, un Canadien ne fait pas le poids!

Ma vie à Melbourne

Bon, après quasiment un mois sans signe de vie sur mon blogue, je crois qu’il serait bien temps de vous donner quelques nouvelles! Je l’avoue, je vous ai complètement négligés… C’est difficile tout de même, puisque mon séjour à Melbourne n’est pas tant un voyage mais plutôt une vie normale, seulement dans une autre ville. Et je ne dis pas que c’est moins le fun comme expérience, au contraire! je m’amuse comme une folle, mais je me vois mal raconter sur mon blogue que… l’autre jour j’ai travaillé et qu’après je suis allée souper avec tels amis et que le lendemain j’ai été bruncher avec Lê-Anh et que le soir on est sortis dans tel bar… vous voyez!

Mais je pourrais tout de même vous donner un aperçu de ma vie ici. Et de la ville en tant que telle. Ou des deux en même temps, on verra comme ça vient.

Saturday, November 13, 2010

Le Québec à Melbourne!

L'autre jour, mon boss et moi sommes allés à une dégustation de bières dans un magasin spécialisé, où ils ne vendent que de la bière de plusieurs différents pays. Tout en dégustant une bonne danoise, je me retourne et qu'est-ce que je ne vois pas... tout un étalage d'Unibroue et de Dieu du Ciel!!! Environ cinq de chaque, je n'en revenais pas... En fait, ça faisait quelques personnes qui me vantaient les bières d'Unibroue et qui m'exprimaient leur désarroi du fait que ceux-ci n'exportaient plus jusqu'en Australie... Celles-ci devaient donc être les dernières de ce magasin. Je trouvais quand même ça très cool qu'Unibroue soit réputée ici! Et quand j'ai vu celles de Dieu du Ciel, microbrasserie de la rue Laurier qui distribue dans d'autres points de vente depuis quelques temps je le veux bien, mais de là à la retrouver en Australie, qui aurait cru! Go Québec!!!




Saturday, November 6, 2010

Feels good to be home!

Comme vous le voyez, mon retour à Melbourne s’était déroulé pour le mieux, mais il manquait tout de même un gros morceau : me trouver un appart. Pour l’instant, Lê-Anh avait été assez gentille pour m’accueillir chez elle, mais on partageait sa petite chambre et… son lit simple. Le problème, c’est qu’ayant commencé à travailler temps plein dès mon retour, j’avais à peine le temps de me chercher quelque chose.

Toutes les options par des gens que je connaissais tombaient à l’eau… J’ai donc répondu à une vingtaine d’annonces sur internet, sans recevoir de réponse… sauf une.  Et ça s’est avéré être l’option idéale pour moi!

J’habite dans une maison avec 3 gars, à distance de marche de chez Lê-Anh donc dans North Fitzroy. Le quartier est vraiment bien, avec quelques cafés et restos et de bons endroits ou sortir, en plus d’être près du centre. La maison est grande, ma chambre est confortable, et on a même une super grande cour avec un arbre à citrons et un barbecue! En plus, je m’entends super bien avec mes colocs – ils ont tous le même âge que moi, sont aux études et sont amis depuis longtemps. L’atmosphère est vraiment le fun à la maison, chacun cuisine tour à tour pour les autres, ce qui est tellement plus agréable que de toujours cuisiner chacun pour soi. Bref, trop bien tombée! Ç’a fait tellement du bien de m’installer, de dormir dans MON lit et de mettre mes vêtements dans MA garde-robe! Surtout après presque un mois à avoir été dans mes valises… Et c’est tellement important de bien s’entendre avec ses colocs, ça change absolument tout!









L'arbre à citrons

Tuesday, November 2, 2010

Fun à temps plein

Je suis tellement chanceuse! Je suis revenue de mes deux semaines superbes dans le Queensland dimanche passé (il y a une semaine), et Lê-Anh m’avait déjà trouvé une job qui commençait lundi matin, au même endroit qu’elle. Excellent timing, une fille partait en voyage pour 2 semaines, et ils venaient d’en renvoyer une autre donc ils avaient vraiment besoin de monde. Alors non seulement j’ai commencé temps plein (exactement ce que je voulais), mais en plus la place est parfaite pour moi! Il s’agit d’un bar spécialisé en bières, avec une impressionnante sélection de bières australiennes, néo-zélandaises, japonaises, danoises… Et pour ceux qui me connaissent un peu, J’ADORE les bières de spécialité!!! Les très houblonnées, les bières fortes, celles qui goûtent le café, etc. Donc même si je travaille de jour pour mes deux premières semaines (c’est un café pendant le jour), je profite de l’occasion pour recevoir un training assidu et en goûter quelques-unes à la fin de chaque shift, afin d’être une bonne conseillère une fois que je commencerai à travailler de soir... Quand même!

En plus, l’ambiance est super amicale à la job. Notre manager est à peine plus vieux que nous et super relax, la grande majorité des clients sont des réguliers, le reste du staff est super cool aussi… J’aime ma job! 





Penny Blue, le bar où je travaille. Le décor est trop beau!

Monday, October 25, 2010

Whitsunday Islands



Après ma semaine à Cairns et Port Douglas avec Valence, je suis partie par moi-même à un endroit magnifique de la Grande Barrière de corail : les Whitsunday Islands. Les Whitsundays sont un regroupement de non moins de 74 îles, réputées pour leurs plages à couper le souffle et évidemment parce qu’étant situées sur le Reef, elles constituent en plus d’excellents endroits pour la plongée et le snorkeling.

Après un bus de nuit de… 11h (où j’ai dormi comme une bûche tout le long, merci valium!), je suis donc arrivée à Airlie Beach, point de départ pour aller visiter les Whitsundays. Mini ville à l’ambiance très (un peu trop) surfer-backpacker-party, les seules activités possibles sont la piscine (the « Lagoon » comme ils l’appellent, la piscine publique qui est au bord de la plage) et les 3 bars toujours remplis à craquer. Mais je vous avoue qu’on s’y fait!


The Lagoon

Honnêtement, j’aime tellement ça voyager seule des fois! Les backpackers sont tellement ouverts et sympathiques avec tout le monde, j’adore la facilité avec laquelle on peut se faire de nouveaux amis en voyage – et en étant seule, ça force à rencontrer de nouveaux gens. Dès mon arrivée à Airlie Beach, j’ai sympathisé avec un couple d’Anglais super cool avec qui je suis allée souper. J’ai aussi rencontré les deux Suédoises avec qui j’ai passé le reste de ma semaine, deux perles. Par la suite, pendant mon tour de voilier dans les Whitsundays, on était 25 backpackers sur le bateau et on a vraiment trippé tous ensemble : Anglais, Irlandaises, Allemands, Américain, Hollandais, etc.

Je n’avais pas réservé mon tour de voilier à l’avance, me disant pouvoir avoir un rabais en réservant à la dernière minute à mon arrivée à Airlie. Parce qu’honnêtement, ces tours sont HORS de prix! Un voyage normal serait environ… 500$ pour 2 nuits sur le bateau? Bienvenue en Australie! Bref, j’ai bien fait parce que j’ai payé 320$ pour un voyage qui en valait 590$, de 3 jours et 3 nuits sur le bateau. Cool!

Premier matin, destination Whitehaven Beach, la plage de carte postale par excellence. La plage qui a inventé toutes les autres, qui devrait avoir sa catégorie à elle-même. Notre capitaine nous a dit qu’elle était cotée top 5 au monde, mais honnêtement, je ne sais pas quelles sont les autres pour la dépasser! Faite de sable parfaitement blanc, elle forme une baie encadrée de péninsules faites de sable toujours aussi blanc, et l’eau dans la baie est d’un turquoise éclatant avec des nuances plus pâles suivant la forme du sable au fond de l’eau. À couper le souffle!



Whitehaven beach

J’ai aussi fait le la plongée deux fois pendant ce tour – vous ai-je dit que j’adorais faire de la plongée?? Les conditions n’ont pas été aussi belles que lorsqu’on en a fait à Port Douglas, mais j’ai quand même adoré mon expérience. La deuxième fois, j’étais seule avec un instructeur, et après 15 minutes je ne comprenais pas pourquoi il me pointait sa montre… ça faisait en fait 45 minutes qu’on était sous l’eau!!! J’avais littéralement l’impression que ça en faisait 15 – j’étais dans un autre monde. J’avais d’ailleurs utilisé l’air que quelqu’un utiliserait normalement en 20 minutes, ce qui était apparemment impressionnant pour une débutante.

À part ça, on s’est arrêtés à plusieurs endroits pour du snorkeling, où on nageait carrément parmi les poissons – très cool. Mais comment vous parler de mon tour de voilier sans vous parler du retour… Le dernier matin, lorsqu’on devait amorcer notre retour vers Airlie, c’était la flotte : pluie et vent démentiels. Alors imaginez-vous sur un voilier de 25 pieds en haute mer, avec des vagues de 2-3 mètres de haut et un vent à vous jeter par-dessus bord! Quand on a commencé à s’avancer en haute mer, j’étais allongée dans mon lit qui était en bas à l’avant du bateau, donc à l’endroit qui retombait du plus haut à chaque vague… je vous le jure, je croyais que c’était la fin du monde. Après avoir fait le choix d’avoir froid et d’être trempée plutôt que de me vomir dessus et d’avoir des bleus partout, je me suis aventurée sur le deck, où je me suis cramponnée à un poteau comme si ma vie en dépendait (pas juste comme si, dans le fond) tout en me faisant avaler par des vagues entières, le voilier étant incliné à 45 degrés, pendant environ une heure et demi. C’était… affolant et hilarant à la fois!!



Au retour, on est sorti avec toute la bande du bateau dans deux des trois bars, ç’a été une soirée super le fun. Le lendemain matin, j’avais le curieux sentiment que mon lit ballotait encore de gauche à droite… avec le mal de tête de lendemain en plus, disons que j’ai déjà eu des réveils plus agréables!



 Deux des couchers de soleil sur le voilier

Friday, October 22, 2010

Le Great Barrier Reef : Cairns et Port Douglas

Pendant l’année où j’habitais en Australie, j’avais pratiquement fait le tour du pays : un road trip sur la côte est à partir de Melbourne jusqu’à Noosa et Fraser Island, une semaine en Tasmanie, la Great Ocean Road (à l’ouest de Melbourne), puis 6 semaines à partir d’Adelaide au sud jusqu’à Darwin tout au nord, pour ensuite descendre la côte ouest jusqu’à Perth. La pièce manquante? Le Great Barrier Reef, alias le plus gros système de coraux du monde, s’étendant sur plus de 2600 km, d’une étendue de 344 000 km2, seule structure composée d’êtres vivants visible de l’espace, et probablement la plus grande attraction touristique en Australie. Juste ça! Vous vous imaginez bien que ça pesait lourd sur ma conscience de voyageuse assidue... C’était donc sûr en revenant ici que j’y ferais un petit tour!

Après mes trois jours de retrouvailles à Melbourne, je me suis donc directement envolée vers Cairns au nord de la côte est, avec Valence (il y a déjà 2 semaines de ça). On a passé une semaine absolument FA-BU-LEUSE dans cette région, qui a beaucoup plus que la plongée comme attrait.

On a commencé par une journée de rafting sur la Tulley River, cotée 3e au monde pour ce genre d’activité – avec raison. Quatorze kilomètres de long, 44 rapides qui s’enchaînent l’un après l’autre, R3 et R4 pour la plupart (R6 correspondant à une chute), dans une forêt tropicale qui nous fait sentir comme dans Jurassic Park. Complètement fou! Bien dommage que je n’aie pas pu apporter ma caméra et qu’ils chargeaient 100$ pour le CD de photos (!?), parce que c’était vraiment beau!

On s’est ensuite dirigés vers Port Douglas, à 1h30 au nord de Cairns – petit endroit que j’ai trouvé vraiment charmant, très relax (on fait le tour en environ 7 minutes à pieds) avec juste quelques restos, quelques hôtels et un port. Et surtout, avec une plage du nom de 4 mile beach… le nom le dit : 4 miles de long, environ 100m d’achalandé à l’endroit le plus près de la « ville », et tout le reste quasiment désert. Incroyable.



De Port Douglas, on est allés explorer Cape Tribulation et la Daintree Rainforest avec une auto prêtée par des amis. Tellement beau! Même juste conduire sur cette route au milieu de la forêt vierge était une expérience en soi, avec les quelques rivières qu’on a dû traverser en auto. La végétation y est tellement fascinante, ce n’est pas pour rien qu’on s’y sent comme dans le temps des dinosaures : plusieurs plantes là-bas ont à peine évolué depuis quelques millions d’années. D’immenses feuillages, des fougères hautes de trois mètres, mille sortes de palmiers, des arbres à figues poussant autour d’autres troncs d’arbres en les étranglant… chaque pas dans la forêt était un nouveau picture moment! On y a fait du jungle surfing, je ne sais pas trop comment on appelle ça en français... du rappel? En tout cas, être accroché par un harnais et se laisser glisser sur un fil de métal entre les arbres... très cool! On s’est même rendus jusqu’à une chute rarement visitée par les touristes, Bloomfield Falls, où on s’est baignés malgré le signe « Warning : Crocodile Zone »…!





On a terminé ce voyage par le but initial de notre venue dans cette région : une journée de plongée. Nous l’avons faite à partir de Port Douglas, avec une compagnie allant jusqu’à l’Outer Reef, car le plus loin au nord de Cairns et au large de la côte assure une meilleure condition du corail. Parce que, aussi triste que ce soit, le Reef se dégrade d’année en année et n’est plus ce qu’il était il y a 20 ans.
Cette journée fut É-coeurante, super ensoleillée et aucun vent, ce qui est la meilleure condition pour la visibilité (et considérant la saison anormalement pluvieuse qu’ils ont eu ici, on a été vraiment chanceux). J’ai plongé à 3 reprises, et je me suis carrément découvert une passion pour la plongée!! C’est comme un tout nouvel univers 3D qu’on découvre sous la mer, des villes entières de coraux et de poissons dont on ne connaissait même pas l’existence, et quand on réalise qu’on peut rester une demi-heure sous l’eau et aller jusqu’à 12m de profondeur, c’est vraiment trippant.  J’ai vu un reef shark, un Woobagong shark (je crois? genre assez plat à la mâchoire large, beige et brun), mille Nemos, plusieurs giant clams, plein de poissons tropicaux colorés et une tonne de coraux complètement fascinants. J’ai vraiment eu la piqûre!


Le Woobagong shark... ou quelque chose comme ça!




Bref, semaine de rêve. Non seulement pour tous les endroits visités, mais aussi pour le fait de retrouver quelqu’un qui m’est cher, ancien amour qui ne l’est plus, mais qui reste aujourd’hui quelqu’un avec qui j’ai une complicité unique. Ç’a vraiment été agréable de se retrouver pour une semaine de catching up intensive et de vivre notre nouvelle dynamique. Situation particulière, je ne vous le fais pas dire!!

Sunday, October 17, 2010

De retour Down Under – à Melbourne

Après dix jours de break de mon blogue, croyez-le ou non, je suis de retour!!!

(J’ai honnêtement eu tellement de misère avec l’internet depuis mon arrivée en Australie, et en étant en plus toujours en mouvement ces jours-ci, j’ai à peine eu le temps de prendre mes emails. Petit relâchement de frustration… : l’internet est en effet POURRI ici!!! Aucun rapport je le sais, ce n’est pas le tiers monde quand même, mais il faut toujours payer hyper cher même juste pour avoir accès au réseau Wi-Fi (que ce soit dans un hostel, un café, un aéroport…) et même à ça, c’est super lent. Enfin bref.)

Commençons par le début!

Je suis donc arrivée à Melbourne il y a 10 jours, après mon passage en Nouvelle-Zélande. Retourner dans la ville où j’avais vécu pendant un an, et surtout revoir les Roberts, la famille de mon ex qui a carrément été ma famille d’adoption pendant cette année-là, fut définitivement un moment fort. Ça me semblait complètement irréel de retourner dans leur maison, de reparler à chacun d’eux, de reprendre certaines habitudes. C’est fou comme on peut reprendre contact avec certaines personnes et, même après trois ans, avoir l’impression de ne jamais s’être perdus de vue!

Retrouver Lê-Anh, ma future compagne de voyage fut aussi complètement fou!!! Les retrouvailles se résument à…  5 bonnes minutes de cris stridents  et de sauts dans les bras l’une de l’autre, suivis de longues conversations jusqu’aux petites heures du matin. On rattrape le temps perdu! C’est tellement cool aussi d’entrer dans son expérience d’échange étudiant, de rencontrer tous ses amis (Australiens ou de partout dans le monde) et de voir leur dynamique. Ça me rappelle mon propre échange à Buenos Aires… sauf que là, je n’ai rien à étudier, woohoo!!

J’ai aussi revu ma sœur Pascale, qui habite à Melbourne maintenant. C’est cool, parce que mon expérience cette fois-ci va être complètement différente de l’année que j’avais vécue à Melbourne : je vais habiter dans un quartier différent (beaucoup plus près du centre, dieu merci), je connais aussi différentes personnes cette fois-ci, et je vais voir la ville d’un tout autre œil.

Mais avant tout, un voyage sur la côte est m’attend!

Wednesday, October 6, 2010

Myoflex, SVP!

Je vous l’ai dit, Auckland est construite parmi les volcans. On en comprend les conséquences seulement qu’après une bonne promenade dans la ville : il n’y a pas un segment de rue qui soit plat! Je l’avais remarqué dès mon arrivée, me trouvant bien maline d’avoir économisé quelques dollars en prenant à partir de l’aéroport, une navette qui me laissait près de mon auberge… Les quelques coins de rue que j’ai dû marcher chargée comme un mulet avec tous mes bagages, dans les pentes montantes et descendantes, ont failli m’achever! J’ai eu la confirmation que toute la ville était faite ainsi en me promenant toute la journée par la suite… Eh bien hier, sur l’île de Rangitoto, Jacob et moi avons battu des records : l’ascension du volcan d’une heure, suivie d’une marche supposée prendre 3h45 qu’on a clanchée en 2h, dans des petits sentiers pentus de pierres volcaniques qui manquent de nous fouler une cheville… J’avais les jambes en feu ce matin! Je suis malgré tout allée monter le Mont Eden cet avant-midi, ancien volcan duquel on a une belle vue de la ville. J’ai cette fois décidé de payer les quelques dollars de plus pour que la navette me menant à l’aéroport vienne me chercher à la porte!!


Au sommet de Rangitoto, avec la vue d'Auckland

Les gens d'Auckland sont définitivement plus habitués à ce mode de vie que nous... Fait cocasse: c’est la deuxième fois en deux jours que je vois quelqu’un faire son jogging pieds nus directement sur l’asphalte…! De vrais durs à cuirs il faut croire!  

L'humour à son meilleur

Je croyais que « Kiwi » était un nom emprunté pour se moquer des Néo-Zélandais, un peu comme on parle des « Newfies » pour les gens de Terre-Neuve. En voyant qu’ils donnent à tout bout de champ ce nom à leurs commerces et même à une banque (!), je me dis que c’est soit devenu pour eux une fierté de se faire appeler Kiwi, soit ils ont un excellent sens de l’humour!!



À propos de ça… j’ai rarement autant rit qu’en voyant le petit vidéo de sécurité d’Air New Zealand! Au lieu d’adopter un ton sérieux et professionnel comme le font la plupart des compagnies aériennes, ils le font d’une façon humoristique et à la limite carrément absurde! Les passagers assis dans leurs bancs ont à un moment donné tous un différent costume d’Halloween, l’hôtesse de l’air qui donne les instructions le fait sur un ton d’annonce de Sham Wow et, comble du pas rapport, ça finit par une vieille dame qui court toute nue au milieu des allées!!! Je ne niaise même pas!!!

Monday, October 4, 2010

Welcome to Kiwi land!

Ça y est!!!

Plusieurs larmes, quelques 26 heures de voyagement et non moins de 17 heures de décalage plus tard, j’entamai avec enthousiasme la première journée de mon grand périple, en mettant pied à terre sur cette terre du kiwi. Ah, parce que – je ne l’avais pas mentionné dans la description de mon itinéraire – mon réel premier stop avant même l’Australie est une petite escale de deux jours en Nouvelle-Zélande, dans la ville d’Auckland. C’est donc après être partie samedi après-midi de mon chez soi que je me suis retrouvée lundi matin à notre antipode, quelques maigres heures de sommeil entrecoupées dans le corps seulement, et que j’ai déposé mes bagages à mon auberge de jeunesse pour aussitôt repartir pour une journée complète de visite.

J’allais partir seule, mais j’ai décidé de lancer un appel aux autres backpackers qui se trouvaient dans la salle commune : « Anybody going to the city this morning? What about you, what are you doing today Jacob? ». On venait de me presenter ce petit Ontarien timide à l’allure si étrange qu’il en est attachant. Il me répondit qu’il n’avait rien à faire et qu’il pourrait bien me servir de guide si je le voulais. C’est de cette façon que deux êtres totalement différents, n’ayant en commun pas beaucoup plus que la nationalité, ont passé une journée des plus agréables ensemble à parler de tout et de rien en se promenant dans la ville. C’est ce soir que j’ai remarqué à quel point j’avais fait sa journée, quand d’autres backpackers me dirent : « Ah, c’est toi la nouvelle buddy de Jacob! ». Eh bien demain, ne vous en étonnez pas, il me raccompagne faire l’ascension d’un volcan qu’il avait déjà faite! :)

Auckland en un mot

La ville d’Auckland est toute petite, très mignonne et il fait bon y vivre. Fait impressionnant : elle est entourée de 48 volcans, encore actifs pour certains!!! Ville portuaire, on y trouve quelques îles magnifiques près de la côte. D’après ce que j’en comprends, la ville en soi n’est pas si impressionnante que le sentiment de bien-être qu’elle inculque (c’est si calme et reposant!), que la nature de ses habitants et que ses alentours (volcans, montagnes, mer, îles…). D’ailleurs, du côté des backpackers, il semblerait que ceux qui y passent y restent! À mon auberge de jeunesse en particulier, j’ai l’impression d’être la seule nouvelle. J’ai rencontré au moins 3 personnes qui y sont depuis le mois de mai et 4 depuis juillet, puis un seul qui est ici depuis quelques jours seulement. Pas la peine de le dire, l’ambiance qui se dégage de cette auberge grâce aux liens créés entre ces voyageurs est unique.

Monday, September 27, 2010

Introducing: The Trip of a Lifetime

Plusieurs questions surgissent dans une tête d'étudiant à la veille de finir son bacc. Que faire à présent? Travailler? Faire des études plus poussées? Prendre une pause? Quoiqu’elle n’ait pas été évidente au début, la décision parut bientôt claire dans mon cas. Récemment diplômée, à 22 ans, sans appartement ni voiture, je savais très bien que ce serait la dernière fois de ma vie où j’aurais si peu d’attaches, et où je pourrais partir longtemps - je dis bien longtemps. Connaissant très bien ma soif insatiable du voyage, j’ai opté pour la totale… un tour du monde d’un an!

L’outil ultime pour rendre possible ce rêve fou : un billet tour du monde. Comment ça fonctionne? Très simple : on choisit nos destinations à l’avance, le prix est calculé en fonction de la distance, et les dates peuvent être changées à n’importe quel moment sans frais supplémentaires… magique. Il y a bien sûr certains critères, dont celui de revenir au point de départ après un an maximum (pas si mal, quand même!), mais en gros pour ce genre de voyage, ça vaut vraiment le coup! (Pour les intéressés, voir  http://www.staralliance.com/fr/booking/book-and-fly/? ) 

Ze master plan...

Donc grosso modo, mon itinéraire  est :
  • Australie, jusqu’à la fin janvier, où je rejoins Lê-Anh la seule et l’unique :)
  • Asie du Sud-Est, jusqu’à juin, toujours avec Lê-Anh, en rencontrant d’autres amis sur la route;
  • Europe, jusqu’à… épuisement des fonds! Où mon but est de visiter mes amis rencontrés en Argentine dans leur ville respective! 

On verra à quel point ceci restera vrai… La bonne nouvelle, c’est que je me fous complètement de suivre les plans ou non. Bien sûr, il y a certains endroits que je veux voir absolument, mais contrairement à un voyage habituel, je n’ai aucune restriction de temps. Je vais où je veux, quand je veux, et aussi longtemps que je le veux. N’est-ce pas fantastique, que de ne pas savoir où l’on dormira demain? D’avoir la liberté de choisir quel sera le prochain arrêt? D’être complètement nomade, transportant toute sa maison en un seul sac à dos? Je dois l’admettre, ces pensées me donnent envie de sauter dans les airs comme un enfant qui a mangé trop de bonbons. Haha!

Sur ces bonnes paroles, mesdames et messieurs, l'aventure commence dans... 5 jours!!! À suivre!