Tuesday, December 7, 2010

La souffre-douleur de mère nature

Je prends un petit moment pour vous parler de la température à Melbourne. Si vous connaissez des gens qui y sont déjà allés, ils vous ont en ont nécessairement parlé : le temps ici est complètement imprévisible, tout peut changer drastiquement en l’espace de quelques minutes au moment où on s’y attend le moins – ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle « la ville aux quatre saisons en un jour ». L’autre jour, il pleuvait à torrent quand je suis arrivée au travail, deux heures après il faisait un soleil éclatant et le ciel était complètement dégagé, puis l’après-midi il s’est remis à pleuvoir et à y avoir de l’orage, et à l’heure du souper ça s’est dégagé à nouveau. Sans parler du changement de température à chaque fois.

Donc non seulement ça, mais elle est aussi réputée pour être la ville (excepté pour la Tasmanie j’imagine, car elle est plus au sud) qui connaît les températures les plus froides d’Australie. Et je le savais, y ayant déjà habité – mais on dirait que j’avais oublié à quel point. C’est que la première fois que je suis venue à Melbourne il y a 4 ans à la même période de l’année, ils disaient tous que le printemps était exceptionnellement froid cette année-là. Eh bien, cette année, il faut croire que je suis tombée sur une année encore pire! Pendant mes 3-4 premières semaines ici (littéralement… jusqu’à la semaine passée haha), il a fait une température d’hiver pour Melbourne – genre, de 5 à 15 degrés en moyenne et super humide – tandis que c’était supposé être le début de l’été… Moi, m’étant efforcée pour une fois à essayer de voyager léger, j’avais éliminé bottes et manteau de mes valises, me disant que ça serait inutile… dieu que je l’ai regretté! Le truc ici en plus, c’est que les maisons sont pour la plupart de vieilles maisons victoriennes ; ce qui est très joli, mais ce qui veut dire zéro isolation. Quand il faisait froid dehors, il faisait encore plus froid en dedans : en sortant de ma douche brûlante le soir, j’enfilais mes bas de ski les plus chauds, mes pantalons de pyjama, un chandail à manches longues et un coton ouaté par-dessus, et je grelottais encore sous mes couvertes (sans blague!). Et maintenant qu’il fait 30-35 degrés et toujours aussi humide (car il n’y a eu aucun entre-deux en passant), il fait encore plus étouffant à l’intérieur de ma petite maison mal isolée, et je dois prendre une douche froide et me coucher toute nue en étoile par-dessus mes couvertes pour réussir à dormir. Haha!

Ce qui est drôle avec les gens de Melbourne, c’est qu’ils adorent se plaindre de la température, mais ils sont tolérants comme personne. Honnêtement, je me sens moumoune à côté d’eux, et j’ai vécu toute ma vie à Montréal où il fait moins 30 l’hiver! Il y a quelques semaines, pendant que je rêvais à mes bottes chaudes et à mon manteau et que je grelottais dehors avec mon petit veston et mes jeans, les filles arboraient sans difficulté leurs jupes et petits manteaux légers dehors, juste comme ça pour aller travailler. Mes colocs se promenaient en t-shirt et pieds nus dans la maison pendant que je me plaignais du froid, emmitouflée dans mes vêtements de ski à l’intérieur. Et maintenant l’été : après avoir mis 3 heures à m’endormir l’autre soir parce qu’il avait fait 35 degrés toute la journée, je demande à mon coloc s’il a un ventilateur dans sa chambre pour dormir la nuit – il dit qu’il ne l’a pas encore sorti, parce qu’il attend les vraies chaleurs. Sans contredit, je leur lève mon chapeau! À côté d'eux, un Canadien ne fait pas le poids!

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