Sunday, July 24, 2011

Togean Islands: Kadidiri




Les Togean Islands, c’est un endroit où on a juste envie de laisser passer le temps. Chez Lestari sur l’île de Kadidiri, notre horaire quotidien ressemblait à peu près à ça : faire du snorkeling sur des récifs de coraux magnifiques dans les eaux les plus turquoises que j’aie jamais vues; aller pêcher avec le propriétaire du guest house – parfois pour le souper de tout le groupe, parfois juste pour aller mettre les poissons directement sur un feu et les manger comme snacks; lire dans un hamac; cueillir des noix de coco et les manger (j’en mangeais environ 2 par jour haha); admirer chaque jour un nouveau coucher de soleil digne d’une carte postale à partir du quai; se grouper autour d’un feu de camp le soir et écouter quelqu’un gratter la guitare… Vous voyez le portrait, c’est une de ces îles paradisiaques où le niveau de stress est à zéro et d’où on n’a jamais envie de partir. D’ailleurs, on dirait que le temps arrête carrément d’exister ici : personne ne se souvient trop de quand il est arrivé, ni ne sait trop quand il partira; puis, il y a les questions qui ne se posent simplement pas, du genre « à quelle heure on mange » ou « à quelle heure on part ». On mange quand le repas est servi, et on part quand tout le monde est dans le bateau, ce n’est pas plus compliqué que ça! Et en attendant, on peut tout simplement apprécier la vie…


Lestari est un des 3 resorts sur l’île de Kadidiri – définitivement celui avec le plus d’ambiance et le plus familial, et aussi le plus rustique! Avec de l’électricité environ 3 heures par jour – et ça, c’est les jours où la génératrice fonctionne – et pas d’eau courante, ce qui donne une toute nouvelle signification à « prendre sa douche »! Eh oui, j’ai appris à maîtriser la technique « pitchage de sceau d’eau s’a tête » - moins satisfaisant qu’une vraie douche (surtout quand l’eau en question vient d’un bac d’eau stagnante), mais ça fait la job…! Vous comprenez maintenant mon absence de nouvelles pendant mon séjour aux Togeans – il n’y avait évidemment pas la moindre trace de quelque chose qui aurait pu ressembler à une connexion internet, où à une ligne téléphonique qu’on aurait pu utiliser!!

It’s a small world, after all

Et, croyez-le ou non, le chapitre des rencontres impromptues se poursuit!!!

Premièrement, à notre arrivée à Lestari, on rencontre les gens déjà présents et un d’eux, Jérémie, était un Français du HEC! Il était deux ans plus jeune que moi et on ne se connaissait pas, mais on a des amis communs – c’est quand même drôle.

Puis, Lê-Anh connaissait un gars de son échange à Melbourne, Auxence, qui allait être en Indonésie en même temps que nous. Elle lui avait dit nos plans, mais n’avait pas eu de nouvelles depuis un bout, et rien n’était confirmé – on ne s’attendait donc vraiment plus à le voir… Et un jour, il est juste arrivé à Lestari sans qu’on le sache, c’était une si bonne surprise!

Mais le plus fou fut définitivement de tomber sur Cindy, une de nos amies du Cégep (et du Pensionnat pour moi). On savait qu’elle allait être en Indonésie en même temps que nous - Lê-Anh lui avait écrit il y a longtemps pour qu’on essaye de se rencontrer, mais la conclusion dans ce temps-là fut qu’on ne serait pas à Sulawesi en même temps, alors on pensait que ça ne fonctionnerait pas de toute façon. On n’avait dans ce temps-là pas parlé d’endroits au Sulawesi et encore moins de quels hôtels. On ne s’était pas contactées depuis ce temps, mais depuis ses plans avaient changé et elle commençait en fait par le nord du Sulawesi pour descendre vers le sud… Bref, un bon matin à Lestari, on regarde à partir du perron de notre hutte vers la terrasse où les gens mangent, et Lê-Anh dit : « Mais c’est pas Cindy, ça?? » On prend nos jumelles d’exploratrices pour voir si c’était bien elle (pour de vrai, ahahah), on regarde et… wow, comme de fait, c’était elle!!! Hahaha, quelles sont les chances. Bref, on a passé notre séjour à Lestari avec Cindy et Marc, et on est allés ensemble à Poya Lisa après, puis on se revoit en ce moment à Bali! Trop cool!!

Tana Toraja

C’est fou comme on connaît mal l’Indonésie, mais comment c’est en fait un pays super important. Saviez-vous que c’était le 4e pays le plus peuplé au monde?? Eh oui, avec ses 230 000 d’habitants, elle vient tout de suite après l’Inde, la Chine et les États-Unis!! C’est fou, quand même. Et c’est aussi immense en termes de territoire : son archipel s’étend à plus de 17 000 îles, dont environ la moitié sont habitées. Ça en fait aussi la plus grande communauté musulmane de la planète, même si sa population est loin d’être si homogène culturellement : chaque île (ou groupement d’île) a évolué vraiment différemment l’une de l’autre, développant ses propres coutumes et sa propre culture. Ce qui fait que plus de 700 différents dialectes y sont parlés, et qu’on y retrouve d’autres religions en grande proportion, comme le christianisme et l’hindouisme (à Bali).

Sulawesi est un bon exemple de la diversité de l’Indonésie – à cause du caractère unique de sa culture par rapport au reste du pays, mais aussi à cause de sa diversité à l’intérieur même de l’île. En effet, chaque région possède des coutumes bien particulières, qui s’ajoutent à leur religion de base, soit le christianisme ou l’islam. Tana Toraja est sans aucun doute une de ses régions les plus fascinantes culturellement, en particulier en raison de ses cérémonies de funérailles plus qu’élaborées.

À Toraja, curieusement, les funérailles ont une saison : c’est en effet en juillet et en août que la plupart d’entre elles ont lieu. Ce qui veut dire que si un proche décède au mois d’octobre, par exemple, la famille conserve le corps dans sa maison pendant 9 mois, jusqu’à ce que les funérailles aient lieu autour de juillet-août. Cela laisse le temps à la famille d’organiser le tout, car croyez-moi, ces cérémonies doivent nécessiter une tonne de préparatifs.
En effet, les funérailles réunissent ici plusieurs centaines de personnes et durent plusieurs jours, durant lesquels ont lieu un rituel de procession (où l’on transporte le cercueil jusqu’à l’endroit où il sera conservé), des danses et chants traditionnels, plusieurs repas tout le monde ensemble et aussi de nombreux sacrifices d’animaux. Dépendamment de la richesse de la famille, un certain nombre de buffles et de cochons sont sacrifiés de façon à ce que l’âme du défunt soit accompagnée par des âmes d’animaux dans l’au-delà. Ceux-ci sont ensuite préparés puis cuisinés, pour être mangés par les invités réunis à la cérémonie. C’est vraiment frappant les sommes d’argent dépensées pour l’achat de ces animaux : pour chaque décès, on sacrifie parfois plus d’une dizaine de buffles, qui coûtent chacun plusieurs milliers de dollars – jusqu’à 30 000 $ US pour les plus chers!!! Vous vous imaginez, tout l’argent que ça représente – quand on rapporte au coût de la vie en Indonésie en plus!

Désolée pour les âmes sensibles!!
Les étrangers sont généralement les bienvenus aux funérailles – suffit d’emmener un cadeau, généralement des cigarettes (les Indonésiens fument tous comme des cheminées!). Nous avons assisté à une partie des funérailles d’une dame, avec une Québécoise qu’on a rencontrée à Rantepao et avec qui on s’est trop bien entendues, Cindy. On a vu le sacrifice d’un buffle… c’est définitivement quelque chose de marquant que de voir un animal se faire trancher la gorge, et le sang gicler à gros jet pendant plusieurs minutes tandis que celui-ci continue à se débattre, puis le voir se faire couper en petits morceaux… ouach!!! C’était littéralement comme un cours d’anatomie, mais en plus gore... troublant.
On a aussi assisté à un événement beaucoup moins macabre et plus excitant dans le cadre de ces funérailles – un combat de buffles. Des milliers de personnes étaient rassemblées pour voir s’affronter les buffles les plus réputés de la région, c’était fou de voir l’engouement que ça avait créé! Le match est gagné lorsqu’on des buffles s’enfuit du ring, ce qui veut dire que pour chaque match, un des deux buffles part nécessairement en courant à travers la foule – grosse poussée d’adrénaline quand ils courent vers nous!!


Randonnée

La région de Tana Toraja est aussi connue pour ses paysages magnifiques – étant située dans les montagnes, on peut y voir des panoramas superbes en partant en randonnée quelques jours. Nous sommes parties deux jours par nous-mêmes dans le coin de Batutumonga, où nous avons marché parmi les rizières, les plantations de café et de cacao, et d’où la vue sur la vallée de Rantepao était splendide. Nous y avons dormi dans une petite hutte construite en hauteur, d’où on a eu droit à une vue particulièrement spectaculaire – lorsque nous nous sommes réveillées au lever du soleil, toute la vallée devant nous était couverte de nuages, ce qui donnait carrément l’impression qu’on se trouvait au 7e ciel. À couper le souffle!



Shit happens

Je le dis souvent: depuis le debut de notre voyage, Le-Anh et moi n'avons eu que de la chance. On semble toujours avoir un timing parfait partout ou on arrive, que ce soit pour attraper un festival quelconque, pour croiser des amis de facon inattendue, ou pour voir des animaux rares.

Eh bien, il faut croire qu'il fallait que l'equilibre se fasse un jour ou l'autre: hier soir - ou plutot ce matin -, en rentrant d'une soiree dans un bar ici a Bali (on est deja a Bali, j'ai plusieurs billets de retard hehe), on a trouve notre chambre avec la fenetre defoncee. Ils ont pris nos deux laptops, nos deux portefeuilles avec toutes nos cartes, le disque dur externe de Le-Anh, sa camera SLR, son iPod et surtout ses DEUX NOUVEAUX BIKINIS (surement sa plus grosse perte sentimentale haha). Ouach, quelle mauvaise surprise!!! Ils ont vraiment ete voraces! Au moins, nos passeports etaient toujours la, et ils n'avaient pas pris mon disque dur externe - ce qui veut dire que nous n'avons perdu qu'une petite partie de nos photos. Une chance!!

Mais bref, une petite merde qui a quand meme des repercussions plates: plus d'ordi pour stocker et organisernos photos, plus de moyens d'ecouter des films (on a une bibliotheque de genre 300 films lol), et pour le reste du voyage, ca va etre un peu plus complique pour ecrire mon blogue! D'habitude j'ecris les billets a l'avance sur mon ordi et je les mets sur cle USB pour les poster, mais la, je vais devoir passer un peu plus de temps dans les cafes internet disons... Alors ne vous etonnez pas si je suis encore moins constante que je l'ai ete depuis le debut de l'Indonesie - malheureusement!

Friday, July 22, 2011

Bonjour l'Indonésie

Traverser la frontière entre la Malaisie et l’Indonésie fut une sacrée partie de plaisir. Après 3 semaines bien confortables dans la partie malaisienne de Bornéo où on avait pratiquement tout organisé d’avance, on a quitté Mabul sans avoir la moindre idée de ce que les prochains jours de voyagement nous réservaient.

Parce qu’il faut savoir que se déplacer entre les différentes îles de l’archipel indonésien, ce n’est pas chose simple. Après Mabul, on voulait passer de la côte est de Bornéo à Sulawesi – regardez sur une mappe, c’est vraiment à côté – mais aussi proche que ces deux îles semblent, ce n’est pas nécessairement évident de se rendre de l’une à l’autre. C’est possible de prendre l’avion, le seul truc c’est que les vols sont hyper chers. L’option restante est le bateau : il y a un ferry qui fait un genre de boucle entre les villes principales de Kalimantan (partie indonésienne de Bornéo) et de Sulawesi, qui passe généralement deux fois par semaine. Mais alors là, on oublie le concept de savoir à l’avance quels jours de la semaine le ferry passera – ça change à toutes les semaines et le site internet le plus à jour qu’on a trouvé donnait l’horaire de 2007, ça vous donne une idée. C’est donc juste possible de savoir l’horaire une fois sur place, dans la ville du port – et généralement, on peut oublier l’information officielle : tout circule de bouche à oreille, il faut donc juste demander aux plus de gens possible et tirer une conclusion à partir des réponses qu’on obtient.   

Bref, on traversait la frontière vers l’Indonésie dans l’espoir d’attraper un ferry vers Sulawesi, en n’ayant aucune idée quand on réussirait à sauter dans le prochain. Mais ce n’était pas juste la question du timing qui allait rendre cette aventure cocasse : dès notre premier contact avec l’Indonésie, on a compris qu’on entrait dans un monde complètement différent. C’est peut-être aussi parce que les villes frontalières de Kalimantan sont de minuscules bleds miteux pas du tout habitués de recevoir des touristes, mais c’était évident que ce nouvel environnement était en rupture avec les endroits visiblement développés pour le tourisme de Sarawak et de Sabah.

Déjà, tout le long de notre ferry de Tawau (Malaisie) à Nunukan (Indonésie) – dans lequel on était soit dit en passant les seules occidentales et on se faisait déjà fixer intensément par tous les autres passagers – le capitaine du bateau ainsi que tout le staff s’enfilaient une Guinness après l’autre devant notre face haha, tout en fumant leurs cigarettes à la chaîne malgré le gros signe « No smoking » - tout à fait normal. Ils ont aussi passé le trajet entier le nez collé dans la vitre qui nous séparait d’eux (on était assises directement à côté de la cabine du capitaine), en fixant Lê-Anh et moi de façon insistante pendant une heure et demie de temps! Presque pas intimidant!

Et notre arrivée à Nunukan fut notre première fois en sol indonésien… Nunukan est un tout petit village désaffecté où il n’y a absolument rien, et qui ne voit jamais de touristes – parce que généralement, les touristes prenant ce bateau pour traverser la frontière vont directement jusqu’à Tarakan, une plus grande ville plus loin de Tawau – mais nous, sachant que les ferrys vers Sulawesi passaient aussi par Nunukan, on a décidé de s’arrêter là. On sort du bateau, et la première chose qu’on se fait dire (par un des 45 Indonésiens qui étaient sur le quai à nous fixer l’air incrédule, alors qu’on essayait tant bien que mal de passer du bateau jusqu’au quai avec nos gros backpacks en équilibre sur la planche de bois tremblotante qui servait de passerelle) est : « What are you doing here? », qui fut suivi de plusieurs « Tarakan? » par des gens qui nous pointaient le bateau duquel on venait de sortir, pensant qu’on s’était trompées d’arrêt, haha. Peu à peu, un petit troupeau d’Indonésiens s’est mis à nous suivre pour essayer de nous aider, ils voulaient tous savoir où on allait, d’où on venait, quel bateau on voulait prendre, etc. Et on a tout de suite de vu que côté anglais, ce n’était plus la Malaisie! Même si tout le monde était super bien intentionné et voulait nous aider, l’anglais en Indonésie (et encore plus dans un petit village comme Nunukan) est ultra limité – on se faisait demander dès le premier abord si on parlait indonésien et lorsqu’on répondait que non, les gens se mettaient à rire en poussant des « Ohhh! » avec des gros yeux, l’air de dire « Eh boy, je me demande comment vous allez vous en tirer! », hahaha.

On se fait peu à peu pointer la direction vers les douanes – sûrement les plus mémorables de toute ma vie. Un petit édifice décrépit, le tapis roulant du scanneur à sac faisait juste pitcher les sacs à terre, la table pour fouiller les sacs est recouverte de papier journal sale, et les quelques officiers qui y étaient n’avaient absolument rien de sérieux. On arrive, et ils nous abordent un peu de la même façon que tous les autres Indonésiens excités de voir des étrangères (de jeunes filles en plus!) : gros sourire, nous posent toutes sortes de questions même si on ne comprend pas parce que la moitié est en Indonésien, se mettent à rire, etc. On se fait emmener dans un petit bureau fermé où on remplit la carte d’arrivée, et où un officier se donnant un air grave nous passe un interrogatoire : « Carrying any drugs? Like… NARCOTICS? »  Et nous de répondre évidemment que non… En plein milieu de son interrogatoire sérieux, on entend cogner à la porte – et si ce n’est pas son compatriote douanier qui se pointe avec son gros sourire, et qui nous demande l’air tout excité : « Hello! Can I take photo with you? » en brandissant son cellulaire, ahahah! N’importe quoi!

Puis vient le moment de se faire fouiller… Ils nous demandent de sortir nos sacs à médicaments pour les vérifier. Lê-Anh savait très bien qu’elle avait des condoms dans le sien, et se disait dans sa tête : « Ouin, un peu gênant, mais au pire c’est le genre de truc avec lequel les douaniers ne pourraient jamais se permettre de faire de blagues… ». Eh bien, elle se trompait! Le douanier sortit ses condoms de son sac pour les montrer à ses collègues, en riant et en s’écriant : « Ahhh, haha! For students! », après quoi ils se mirent tous à rire et à commenter, c’était trop fort!! Quand on leur dit plus tard qu’on prendrait le ferry vers Sulawesi et que certains nous répondaient de faire attention à nous avec les Indonésiens sur le bateau, ce douanier s’écria, brandissant les condoms à nouveau : « It’s ok! They’re safe! » ahahahah, quelle crédibilité ces officiers!

On s’est donc mises à leur poser des questions sur les ferrys vers Sulawesi – parce qu’on avait encore aucune idée de quand on réussirait à partir. On finit par comprendre qu’il y en aura un qui passera aujourd’hui même, apparemment vers 3h du matin. Super, on était trop contentes qu’il y en ait un le jour même! On savait qu’il faisait plusieurs arrêts, et considérant la distance à parcourir (même si Bornéo et Sulawesi sont à côté), on avait évalué qu’il serait sûrement très long – on se croyait généreuses en l’estimant à 24h… Mais lorsqu’on demanda aux douaniers combien de temps le ferry mettait pour se rendre à Pare Pare, la ville où on voulait se rendre, et qu’ils répondirent : « About 3 days » - la face nous a carrément tombé! Trois jours sur un bateau!!! Et le truc, c’est qu’on s’imaginait un même type de bateau que celui qu’on avait pris de Tawau à Nunukan – du genre sale et pas confortable du tout, à dormir tout le monde ensemble tassés comme des sardines. Ark…

On suit le gars de qui il faut acheter notre billet de bateau (il n’y a pas de billetterie, il faut l’acheter d’un gars dans la rue), et peu à peu on comprend que le bateau part à 5h PM, et non à 3h du matin comme tout le monde nous avait dit jusqu’à maintenant – une chance qu’on n’a pas attendu pour acheter nos billets! On se presse de s’acheter une quantité industrielle de snacks, parce qu’on s’attendait à se nourrir aux craquelins pendant tout le trajet… Et finalement, on a la plus belle surprise : le bateau sur lequel on va passer 3 jours dépasse complètement nos attentes! C’était un IMMENSE bateau, qui devait avoir autour de 800 passagers, beaucoup plus classe qu’on pensait. C’est vrai aussi qu’on n’a pas opté pour la classe la moins chère, Economy, avec laquelle les gens dorment tous ensemble côte à côte dans une salle étouffante. Mais même en prenant la 3e classe, c’était super confortable : on avait une chambre fermée qu’on partageait avec 4 autres personnes, avec casiers fermés à clé, super propre, puis tous les repas étaient inclus!! Il y avait même un petit café sur le pont d’où on pouvait admirer le coucher du soleil en dégustant une crème glacée, et – attention – un live band jouait tous les soirs dans la salle à dîner!! Incroyable, haha!


Bref, nos 3 jours sur le bateau furent bien plus agréables qu’on le pensait. C’était drôle en plus, on était carrément l’attraction sur le bateau : seules occidentales les quelques centaines de passagers, on se sentait un peu comme des superstars! À chaque repas, les gens faisaient la file pour prendre des photos avec nous; dès qu’on se promenait sur la passerelle, on se faisait pointer et observer avec un air excité, et on se faisait aborder par tout le monde qui avait au moins une base d’anglais… Une dame avec qui on partageait notre chambre nous faisait la grande conversation à chaque fois qu’on la croisait, même si elle ne parlait pas du tout anglais – elle réussit au moins à comprendre notre itinéraire, passé et futur. Un jour, elle ramena toutes ses copines à notre chambre, comme un peu pour nous « montrer » à elles, et leur racontait en nous pointant avec un air fier les endroits où on était allées et où on irait – je trouvais ça tellement cute! Elle nous avait comme prises sous son aile, et était toute fière de pouvoir parler de nos aventures à ses amies… Elle me demanda mon passeport, et scruta attentivement chaque page en hochant de la tête, l’air approbateur… Adorable.



Ça nous a donc pris 3 jours pour se rendre de la frontière à Pare Pare, et ce fut définitivement une introduction mémorable à l’Indonésie!!