Chaotique, magnifique, puante, débordante de vie ; Mumbai est le genre de ville difficile à décrire en quelques mots tant elle est contradictoire et complexe. Il faut la voir et l’expérimenter par soi-même. J’y avais à peine mis les pieds que je savais que j’allais tomber sous son charme : ses édifices majestueux à l’architecture européenne gothique, contrastant avec le décor Hindu ; ses rues remplies à craquer d’autos, de taxis, de bus, de « touctoucs », de scooters qui klaxonnent tous sans raison précise ; ses trottoirs débordant de kiosques de nourriture ou de n’importe quelle « gogosse » possible à vendre ; ses odeurs tantôt d’encens ou d’épices délicieuses, mais tantôt d’essence ou de poisson pourri ; ses milliers de gens marchant dans la rue, tant en habit traditionnel aux couleurs éclatantes qu’en vêtements occidentaux modernes ; son nombre dévastant de sans-abris dormant à même le trottoir à toutes les heures de la journée et ses riches conduisant fièrement leur voiture de marque… Mumbai incarne possiblement tous les contrastes auxquels vous pourriez penser, et c'est probablement pour cette raison que je l’ai trouvée charmante. C’est un tourbillon qui peut sembler étourdissant pour certains, mais qui pourtant me faisait sentir chez moi. Retour aux sources, me direz-vous? (Haha, pour ceux qui se posent encore la question, non je ne suis pas Indienne… du moins pas que je sache, mais j’aime bien faire la blague.)
Je dis que ça me faisait sentir chez moi… Ne me prenez pas au pied de la lettre, après 6 jours, Lê-Anh et moi étions bien contentes de partir! La pollution est tellement intense dans cette ville que nous avions, déjà dès la deuxième journée, la gorge serrée et le nez qui piquait (quoique ça n’ait pas tellement changé par la suite… je n’ai jamais vu un pays avec autant de smog que l’Inde). Lê-Anh ne pouvait à peine mettre ses verres de contact, tant l’air sale avait irrité ses yeux! Et il faut le dire, à la longue, une population de 29 000 personnes par kilomètre carré, ça monte à la tête. C’est drôle d’ailleurs ; on a socialisé avec un Indien de Mumbai qui nous disait avoir vécu quelques mois à New York, et apparemment il devait allumer sa télé et sa radio en même temps dans son appartement pour qu’il y ait un bruit de fond, sinon il trouvait que c’était trop silencieux!... À New York! Comme quoi on peut s’y faire.
Non, quand je dis que je m’y sentais à l’aise, je voulais surtout dire qu’on s’y sentait étonnamment en sécurité. Les Indiens sont vraiment honnêtes et serviables, toujours en train de vouloir nous aider à trouver notre chemin, ou à nous faire la conversation tant ils sont fascinés et intéressés par notre culture. Ce n’était pas l’ambiance plus menaçante que j’avais imaginée – tant mieux.
Voici quelques-unes de mes photos les plus marquantes :
La station de train Victoria, qui est la station principale, avec son architecture magnifique
L’entrée de la station de train Victoria : pour vous donner une idée de la densité de population à Mumbai, cette station voit 2,500,000 personnes passer… par jour.
Prendre le train à Mumbai : les hommes et les femmes sont dans des wagons différents. Lê-Anh et moi avons failli laisser notre peau ce jour-là, en essayant de sortir du train! C’est carrément la guerre entre les gens qui entrent et ceux qui sortent, pour être sûr d’avoir le temps d’embarquer ou de débarquer dans le court laps de temps où le train est arrêté malgré la foule de personnes déjà entassées dans le train. Mal averties, nous n’étions pas assez près de la porte au moment de l’arrêt, et après s’être débattues comme des bonnes, nous avons dû sauter du wagon alors qu’il était déjà en mouvement haha… nous avons eu notre leçon.
Gateway to India
Moi à Chowpatty Beach
Lê-Anh à Marine Drive, ou « the Queen’s necklace », au coucher du soleil
La mosquée de Mahalaxmi – à marée haute, on dirait qu’elle est en plein milieu de l’eau
Le « dhobi ghat » à Mahalaxmi : l’endroit où ils lavent tous les vêtements de la ville (!). Plus de mille bassins où l’on lave les vêtements.
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