Tuesday, December 7, 2010

Les gens

L’attitude des habitants d’une ville influence tellement notre impression de cet endroit. On peut visiter un lieu superbe, mais en garder un mauvais souvenir si les gens ont été froids envers nous. Eh bien à Melbourne, c’est tout le contraire. Les gens sont tellement gentils ici! Après mon premier séjour, ma réaction était de dire que les Australiens en général sont vraiment sympathiques – j’ai eu une discussion avec quelques personnes qui croient que c’est vraiment particulier aux gens de Melbourne. C’est discutable, mais bref ce qui est sûr, ce que les habitants de Melbourne sont incroyables! Lê-Anh me racontait qu’à 3 reprises, elle marchait dans la rue sous la pluie et que quelqu’un lui a offert de partager son parapluie avec elle!! (Et pour les sceptiques, c’étaient des femmes 2 fois sur 3, donc sans intérêt autre…) Il m’arrive fréquemment de commencer une conversation dans le tramway ou dans la rue avec un (ou une!) étranger(ère…), par exemple ayant les deux remarqué quelque chose de drôle et commençant à rire ensemble et à se raconter nos vies après, sans raison particulière… Les gens ici sont juste vraiment généreux, chaleureux et faciles d’approche, et ça rend la vie tellement plus agréable.

L’expérience de voyage en soi dépend elle-même aussi beaucoup des gens qu’on rencontre, et je dois dire que Lê-Anh et moi sommes vraiment chanceuses de ce côté-là. Parce que c’est une chose que de rencontrer des gens avec qui on s’entend bien, mais c’en est une autre que de rencontrer des gens avec qui on clique vraiment, avec qui on serait amis dans notre vie de tous les jours. Ses colocs en sont un bon exemple – qui aurait cru qu’elle tomberait sur des gens aussi semblables à elle, seulement en répondant à une annonce internet! Il s’agit de deux Australiens frère et sœur, du même âge que nous, absolument adorables. Les miens aussi : trois gars du même âge que moi, aux études, avec qui je m’entends super bien maintenant et que j’accompagne parfois dans leur groupe d’amis.

Après, même le monde de la job est super cool et on se voit à l’extérieur du travail. Il y a Dave notre manager qui est hilarant, Minty la fille la plus hippie et adorable de toute la terre (pour avoir un nom comme Minty ses parents étaient nécessairement hippies aussi haha), Dom et Sophie les frère et sœur gay et lesbienne allemands (!) qui sont trop sympathiques… À part ça, je revois aussi quelques personnes que je connaissais d’avant, notamment un de mes amis Liam qui organise maintenant des partys dans un entrepôt, entre autres projets. Même si je travaille déjà beaucoup à Penny Blue, j’ai profité de l’occasion pour travailler pour lui, d’autant plus que c’étaient apparemment  des événements vraiment cool. En effet, ç’a été super à chaque fois, et ça nous a en plus fait rencontrer ses amis et d'autres gens qui travaillaient là-bas, avec qui on se tient encore.


Dave, qui est visiblement heureux que j'aie pris sa photo haha


Minty, adorable petite chose


Bref, en voyage, il s'agit d’être ouvert de prendre les opportunités qui s’offrent à nous, car on ne sait jamais ce qui peut en découler. La majorité des gens avec qui on se tient ici, on les a rencontrés par coïncidence ou par une opportunité qu’on a prise, et en ne changeant qu’un seul facteur ou événement dans notre voyage, on n’aurait pas rencontré les mêmes personnes et on aurait vécu une expérience complètement différente!

La bouffe et le café

Melbourne et Montréal sont des villes très similaires sur plusieurs points : ce sont des endroits riches en événements culturels, où il y a toujours quelque chose à faire, avec un nightlife diversifié et une variété incroyable de bons restos de partout dans le monde. Mais je dois dire, Melbourne est particulière pour sa culture gastronomique – la qualité de la nourriture, la variété ET la quantité de restos qui ont tous une ambiance et un look recherchés ici est incroyable… Donc pour quelqu’un comme moi, qui suis une sorte de resto-freak, c’est un peu comme le paradis… clin d’œil à ceux qui ont été témoins de ma folie à Buenos Aires! Heureusement, ma conjointe de voyage Lê-Anh et moi partageons la même passion. C’est donc un de nos passe-temps préférés que de choisir notre prochain resto et de déguster du japonais, du marocain, du malaysien, de l’italien, ou tout simplement le typique menu fusion australien qui inclus souvent (peut-être un peu trop) de la roquette, de la citrouille et du fromage de chèvre… (mais dieu que c’est bon)!



À D.O.C., probablement la meilleure pizza de Melbourne


Une chose que Melbourne a définitivement sur Montréal, c’est le café. Je ne dirais même pas que la culture du café est forte ici, mais j’en parlerais plutôt comme d’une religion. Le café ici est tout simplement impeccable. On est assuré d’un niveau de qualité excellent même en allant dans n’importe quel petit coffeeshop (on doit faire des formations assez poussées pour pouvoir travailler comme barista), et alors quand on va dans une adresse réputée, attachez bien vos tuques. L’autre fois, on est allés à Auction Room, un café recommandé dans les guides et tout, et j’ai passé environ 20 minutes à m’exclamer après avoir goûté mon soy latte! Je ne pensais jamais qu’un simple café aurait pu autant m’impressionner. On connaît un des gars qui travaille là-bas, et il a même fait des compétitions de barista et tout le tralala – c’est du sérieux, je vous dis. Bref, c’est un autre de nos petits plaisirs que de faire la tournée des cafés – sans oublier de tester leurs brunchs, qui sont toujours impressionnants!



Délicieux brunch en attendant le café à Auction Room

La souffre-douleur de mère nature

Je prends un petit moment pour vous parler de la température à Melbourne. Si vous connaissez des gens qui y sont déjà allés, ils vous ont en ont nécessairement parlé : le temps ici est complètement imprévisible, tout peut changer drastiquement en l’espace de quelques minutes au moment où on s’y attend le moins – ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle « la ville aux quatre saisons en un jour ». L’autre jour, il pleuvait à torrent quand je suis arrivée au travail, deux heures après il faisait un soleil éclatant et le ciel était complètement dégagé, puis l’après-midi il s’est remis à pleuvoir et à y avoir de l’orage, et à l’heure du souper ça s’est dégagé à nouveau. Sans parler du changement de température à chaque fois.

Donc non seulement ça, mais elle est aussi réputée pour être la ville (excepté pour la Tasmanie j’imagine, car elle est plus au sud) qui connaît les températures les plus froides d’Australie. Et je le savais, y ayant déjà habité – mais on dirait que j’avais oublié à quel point. C’est que la première fois que je suis venue à Melbourne il y a 4 ans à la même période de l’année, ils disaient tous que le printemps était exceptionnellement froid cette année-là. Eh bien, cette année, il faut croire que je suis tombée sur une année encore pire! Pendant mes 3-4 premières semaines ici (littéralement… jusqu’à la semaine passée haha), il a fait une température d’hiver pour Melbourne – genre, de 5 à 15 degrés en moyenne et super humide – tandis que c’était supposé être le début de l’été… Moi, m’étant efforcée pour une fois à essayer de voyager léger, j’avais éliminé bottes et manteau de mes valises, me disant que ça serait inutile… dieu que je l’ai regretté! Le truc ici en plus, c’est que les maisons sont pour la plupart de vieilles maisons victoriennes ; ce qui est très joli, mais ce qui veut dire zéro isolation. Quand il faisait froid dehors, il faisait encore plus froid en dedans : en sortant de ma douche brûlante le soir, j’enfilais mes bas de ski les plus chauds, mes pantalons de pyjama, un chandail à manches longues et un coton ouaté par-dessus, et je grelottais encore sous mes couvertes (sans blague!). Et maintenant qu’il fait 30-35 degrés et toujours aussi humide (car il n’y a eu aucun entre-deux en passant), il fait encore plus étouffant à l’intérieur de ma petite maison mal isolée, et je dois prendre une douche froide et me coucher toute nue en étoile par-dessus mes couvertes pour réussir à dormir. Haha!

Ce qui est drôle avec les gens de Melbourne, c’est qu’ils adorent se plaindre de la température, mais ils sont tolérants comme personne. Honnêtement, je me sens moumoune à côté d’eux, et j’ai vécu toute ma vie à Montréal où il fait moins 30 l’hiver! Il y a quelques semaines, pendant que je rêvais à mes bottes chaudes et à mon manteau et que je grelottais dehors avec mon petit veston et mes jeans, les filles arboraient sans difficulté leurs jupes et petits manteaux légers dehors, juste comme ça pour aller travailler. Mes colocs se promenaient en t-shirt et pieds nus dans la maison pendant que je me plaignais du froid, emmitouflée dans mes vêtements de ski à l’intérieur. Et maintenant l’été : après avoir mis 3 heures à m’endormir l’autre soir parce qu’il avait fait 35 degrés toute la journée, je demande à mon coloc s’il a un ventilateur dans sa chambre pour dormir la nuit – il dit qu’il ne l’a pas encore sorti, parce qu’il attend les vraies chaleurs. Sans contredit, je leur lève mon chapeau! À côté d'eux, un Canadien ne fait pas le poids!

Ma vie à Melbourne

Bon, après quasiment un mois sans signe de vie sur mon blogue, je crois qu’il serait bien temps de vous donner quelques nouvelles! Je l’avoue, je vous ai complètement négligés… C’est difficile tout de même, puisque mon séjour à Melbourne n’est pas tant un voyage mais plutôt une vie normale, seulement dans une autre ville. Et je ne dis pas que c’est moins le fun comme expérience, au contraire! je m’amuse comme une folle, mais je me vois mal raconter sur mon blogue que… l’autre jour j’ai travaillé et qu’après je suis allée souper avec tels amis et que le lendemain j’ai été bruncher avec Lê-Anh et que le soir on est sortis dans tel bar… vous voyez!

Mais je pourrais tout de même vous donner un aperçu de ma vie ici. Et de la ville en tant que telle. Ou des deux en même temps, on verra comme ça vient.